Un jour sans fin

Aujourd’hui, revélo. Mon cul à eu peur des séquelles laissées par l’exposition prolongée sur la selle hier, mais finalement aucune douleur. Comme quoi, tout est question d’habitude.

Ce début de journée fut très étrange. Réveil sans réveil et de très bonne heure, départ au bureau avec entrain en sifflotant. Vraiment étrange. En sortant de mon immeuble, j’ai eu la sensation de refaire la journée d’hier. Même temps, mêmes embouteillages, même chaleur, mêmes hystériques sur le chemin. Je fixe mes écouteurs et me branche sur inter afin d’écouter, tout comme hier, l’émission de Stéphane Paoli.

Alternance oblige, le “oui” était représenté ce matin par François Hollande. On lui reposait les même questions posées hier au triste sir De Villiers. Et je me suis bien rendu compte que la constitution, on en faisait bien ce que l’on voulait, et que n’importe quel crétin sous-iodé était capable de ressortir un article parmi les 448 afin de convaincre n’importe quel quidam de voter “oui” ou “non”. Je ne suis vraiment pas sensible aux diatribes de De Villiers, mais son passage était hélas mieux ficelé que celui de Hollande, qui semblait fatigué, enroué, et en colère, en colère que le « oui » paye les pots cassés, à savoir, d’après lui, les frais de la mauvaise gouvernance de la droite (l’argument tient bien la route). A la question « comment expliquez vous que le « non » soit donné comme favori et que les marchés monétaires et boursiers grimpent ? », il répondit bien embarrassé que les théoriciens de l’économie de marché agressive se foutaient de l’issue du scrutin, qu’ils avaient déjà envisagés l’option « non » et que finalement, tout cela était une bonne nouvelle car le « non » permettrait une explosion du système européen et donc une dominance massive du capitalisme sauvage, prôné en particulier par la Grande-Bretagne.

En entendant ces paroles, je me suis dit que finalement tout était question de théorie et que la constitution n’était qu’un prétexte. Nous assistons en ce moment à un débat plus profond qui semble opposer économie libérale à politique sociale libérale. Tout cela m’a fait penser à un très bon artice paru il y a quelques années dans « courrier international » et décrivant l’exemple américain et ses théories impliquant la classe moyenne…Un vrai film d’horreur!

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