Les bains

Après douze heures de sommeil, on est en plein forme, forcement. Un bon bain a soulagé mes pauvres petits pieds martyrisés par des heures de marche dans le froid (sans compter les loups, la neige et la pluie de sauterelles). Nous sommes ensuite descendus prendre notre petit déjeuner. Je ne déjeune habituellement jamais le matin. Je fais ici une « fenêre thérapeutique après avoir été tenté par la quantité et la variété de nourriture proposée. Des montagnes de viennoiseries alternent avec la charcutaille, les assiettes de fromages et les plats Hongrois.

Le programme de la matinée est de se rendre à l’opéra. Madame Butterfly est à l’affiche et nous souhaitons assister à une représentation. Nous sortons de l’hôtel, traversons de nouveau le pont François-Joseph et nous dirigeons vers le métro. Nous passons devant un grand marché couvert et ne résistons pas à l’envie de jeter un coup d’oeil à l’intérieur.

null

Une multitude de boutique nous attend. Principalement de la nourriture.

null

La Hongrie est réputée pour son paprika, son salami et son fois gras de « conard ».

null

Tiens, Miss Maggy en photographie.

On trouve également de nombreuses boutiques proposant des broderies locales (ouhla…).

null

Les touristes allemands et italiens font leurs emplettes.

null

Nous sortons rapidement du marché.

Après avoir acheté notre ticket de métro, nous prenons la ligne 3 en direction de Deak.

null

Manque de chance, nous nous perdons dans les couloirs et avons beaucoup de mal à trouver la correspondance pour la ligne 1. Entre temps, nous découvrons que lorsque l’on souhaite changer de ligne, il faut prendre un second ticket ou un « ticket multiple ». Les tickets normaux ne sont valables qu’une ½ heure et ne permettent de prendre qu’une ligne sans changement. Bonne nouvelle cependant: La ligne 1 est différente. C’est la ligne historique. Elle relie les artères principales de Pest. Les Wagons sont plus petits et en bois. Les stations sont plus anciennes et décorées avec plus de goût. Une fois de plus, Budapest était précurseur : La ville fit construire le premier métro du continent. Dans la station de Deák tér, on peut même visiter le train qui transporta, jadis, à l’inauguration, l’empereur François-Joseph et son cortège.

null

null

Nous arrivons enfin face à l’opéra, sur la rue Andrassy. Le bâtiment est austère et sombre.


null

Raté. Madame Butterfly se jouait la veille. Nous continuons notre route vers la place « Oktogon » puis bifurquons sur Erzébet puis sur Rakoczi.

null

Nous trouvons sur notre droite le ghetto. Un des monuments les plus imposants de Budapest est la Synagogue de la rue Dohány, construite dans un style moresque byzantin. Cette synagogue est la plus grande d’Europe. Dans sa cour, devant le Temple des héros, on peut observer l’œuvre d’Imre Varga, un saule dont les feuilles portent les noms des martyrs des persécutions des Juifs. L’ancienne synagogue de la rue Páva fonctionne aujourd’hui comme lieu commémoratif de l’holocauste. Sur la rive gauche du Danube, entre le Parlement et le Pont des chaînes, une rangée de chaussure en métal commémore les Juifs fusillés à cet endroit.
Nous reprenons notre chemin et nous arrêtons dans un supermarché (c’est pathologique chez moi). A la caisse, nous tombons sur un grand-père amateur de bière.

null

Retour à l’hôtel pour profiter des bains. L’hôtel Gellért est un pure produit art nouveau et fait partie intégrante de l’histoire contemporaine de Budapest. Les sources d’eau chaude découvertes au 19 è siècle étaient déjà exploitées par un hôpital. Cet édifice a été sacrifié car la ville devait être réorganisée à l’aube du nouveau siècle. Il fut décidé de construire un hôtel offrant les meilleures prestations possibles et proposant une activité thermale. La première guerre mondiale retarda son ouverture. Le Saint-Gellért et l’établissement des bains médicinaux de Budapest ouvrirent leurs porte le 24 septembre 1918, le jour de la saint Gérard. L’hôtel resta longtemps le plus moderne et plus bel institut médical d’Europe.

Dès 1924, on augmenta le nombre de chambres suite au succès grandissant de l’hôtel. En 1928 on transforma le golf en piscine à vagues. Ce fut un événement incroyable à l’époque. Enfin, en 1934, on transforma le jardin d’hiver en piscine couverte.

Des peignoirs sont à notre disposition dans la salle de bains de notre chambre. Nous devons enfiler un maillot de bain puis le peignoir. Nous devons ensuite rejoindre l’aile ouest et prendre un vieil ascenseur. Pour cela, nous devons sonner. L’ascenseur arrive quelques secondes plus tard.

null

Il est « conduit » par une femme d’un certain âge qui nous ouvre les portes, nous invite à monter et nous remet une carte d’entrée pour les bains.

null

null

L’ascenseur nous conduit directement à l’entrée des bains. Nous passons pieds nus devant les personnes habillées venant de l’extérieur et pénétrons dans le gigantesque hall d’entrée des thermes.

null

null

null

Nous devons ensuite prendre de longs couloirs pour enfin apercevoir la salle des bains.

null

Deux piscines s’offrent à nous. Dans la première, l’eau est à 38°C. Dans l’autre, la température est de 28°C.

null

Au premier étage, on peut avoir une vue de l’ensemble. La toiture est entrouverte et peut se découvrir plus largement en été.

null

On peut également avoir une vue sur la piscine extérieure.

null

Après la séance de balnéothérapie, nous décidons de longer à nouveau les rives du Danube pour rejoindre le départ de la rue Andrassy, les Champs-Elysées locaux. Toutes la rue est illuminée. La ville prend alors un nouveau visage. En 2002, l’UNESCO a inscrit sur la liste du Patrimoine mondial la rue Andrássy et ses environs historiques. Le quartier du Château est l’ensemble monumental le plus important du pays. Il forme une unité harmonique avec les rangées de maison du bord du Danube, le Parlement, la Basilique et les édifices de l’Académie hongroise des sciences et du Palais Gresham.

Nous pénétrons ensuite dans la Basilique, véritable chef-d’œuvre d’architecture rococo.

null

null

La ville est véritablement un mélange de tous les genres. Copie de renaissance italienne ou française, baroque flamboyant, art-nouveau, art-déco, bauhaus. Tout est là.

1 commentaire sur “Les bains

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *