Budapest, suite et fin.

Je profite des bains du Gellert une dernière fois. Même rituel. Je descends par l’ascenseur et retrouve ma petite grand-mère aux commandes. Il n’est que 9h00 mais l’établissement est noir de monde. Il faut se frayer un chemin dans le bain à 38°C. Les Hongrois y viennent en famille et passent des heures à discuter. C’est aussi un endroit très touristique.
Je remonte dans la chambre. La matinée est ensoleillée. Le Danube est vraiment bleu. Nous faisons nos bagages avant de petit-déjeuner et de repartir à la découverte de Pest. Le soleil nous offre une vision de la ville totalement différente. Tout est clair et joyeux.
Nous traversons une dernière fois le Danube en empruntant le pont Szabadság et longeons le fleuve via la Belgrad rakpart, les quais côté Pest.

Contrairement aux quais côté Buda, cette partie est aménagée en promenade. La circulation est limitée et il est possible de profiter pleinement des merveilles architecturales de la capitale. Tout d’abord le palais royal, cette grosse pièce montée à multiples facettes qui « trône » sur l ‘éperon sud de la colline de Buda. Bâti grâce aux largesses du roi Sigismond, remanié sous le règne des Habsbourg (tiens c’est rigolo, je mate Sisi impératrice en écrivant ce billet…), il n’a jamais retrouvé son caractère originel après les bombardements de 1945 qui l’ont réduit en miettes. On peut également apercevoir Vizivaros, la ville de l’eau, et Rozsadomb, la colline aux roses (le quartier résidentiel, devenu un mini Beverly Hills avec villas « expérimentales », et autres ambassades chics).

Nous décidons de faire une pause et de bifurquer vers la place Vörösmarty en empruntant la Vaci utca, artère la plus commerçante et la plus clinquante de Budapest. On se lasse vite de la rue, et nous dirigeons vers la place, transformée en gigantesque marché de Noël. On trouve de tout mais la majorité des articles proposés semble vraiment être fabriquée en Hongrie. On trouve surtout de l’artisanat local et des stands proposant vin chaud et autres sucreries.
Un orchestre se trouve au centre de la place. Des Hongrois en tenues folkloriques en profitent pour danser et attirer une foule imposante. Les passants sont d’humeur joyeuse et tapent dans leurs mains. Nous profitons du spectacle avant de retourner sur les rives du Danube en direction de Lipotvaros, le quartier du parlement.

Ministères écrasants, tribunaux boursouflés, banques chargées de gorgones et de quadriges, on trouve à boire et à manger dans ce quartier à l’image de la ville, succulent mélange harmonieux de tous les styles architecturaux. Le parlement s’offre à nous. La façade dominant le Danube vient d’être ravalée. La pierre est claire et est magnifiée par le soleil.

Le parlement est très impressionnant. Il ressemble à un grand machin néogothique pastichant Westminster. Vingt kilomètres d’escaliers, près de 700 pièces. L’édifice fut le plus grand parlement du monde lorsqu’il fut inauguré au tout début du siècle dernier (et on peut le juger franchement disproportionné vu le peu de cas que l’on faisait de la démocratie à l’époque).
Nous remontons vers le quartier des théâtres et croisons à nouveau la cathédrale. Ayant repéré des gâteaux fortement appétissants place Vörösmarty, nous décidons de retourner dans ce quartier et nous laissons tenter par la pâtisserie Gerbeaud. Ce magnifique salon de thé, qui a conquis le tout Pest avec ses cerises à l’eau de vie et ses zserboszelet (noix râpées, morceaux de pomme, confiture d’abricot et glaçage au chocolat). Emil Gerbeaud (pâtissier d’origine suisse) a également inventé l’esterbazy (tarte à la crème et à la vanille nappée d’un biscuit aux amandes)°.
Je me suis laissé tenté par un délicieux (et vrai) chocolat chaud et une part de dobos (6 génoises superposées séparées par une crème de cacao et glacées au caramel…tiens, je crois que je vais tenter d’en réaliser un pour le 31). Maman a pris un appétissant gâteau au chocolat et un café façon Marie-Thérèse (espresso, crème fraîche battue, sucre et eau de vie à l’abricot).

Derniers achats, derniers souvenirs. Nous sautons dans un taxi, c’est la fin de notre périple culturel bisannuel. C’est certain, je vais vite y retourner. En attendant, après Prague et Budapest, nous allons certainement retourner en Autriche afin de taper les salons de thé Viennois.

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