La soirée de la Saint-Valentin

Snooze m’avait convaincu d’assister à l’unique représentation de la star française par excellence, Charlène Lopez Charlène Duval. Charlène Duval est celle qui a réussi à faire pleurer Liza Minelli et Aretha Franklin, c’est un coup de grisou dans le show-business, c’est un choc esthétique dont on se remet moins facilement qu’une fausse couche, c’est le symbole de l’élégance et la classe parisienne.
La Duval donnait un concert au Vingtième Théâtre. J’ai accepté, car Snooze aurait été trop heureux de raconter une nouvelle fois à qui voulait l’entendre que j’étais décidemment trop casanier. Et puis c’était finalement l’occasion de passer une soirée avec Jean-Guimauve et Cécilou, Frédéric (le nouvel ami de Snooze rencontré à l’association contact) et l’incroyable Fabien. Et moi, j’aime bien Fabien. Fabien est beau, intelligent, cultivé, drôle, attentif, et pharmacien (personne n’est parfait). Frédéric est également charmant. Discret, calme, possédant une très belle voix, il serait le compagnon idéal pour Fabien. Et Snooze avait une petite idée derrière la tête.

Nous sommes arrivés en avance. Une foule imposante faisait la queue. Il y avait plus de pédés au mètre carré que dans Castro, Sainte-Catherine Est ou dans le Marais. Pas de chance, un collègue de travail était quelques mètres avant nous. Trop tard, il nous a repéré. Snooze s’est senti obligé d’aller le saluer. Pas moi.
Nous nous sommes tranquillement installés. Fabien devait connaître la moitié de la salle et, tel Bernadette Chirac en visite dans sa circonscription Corrézienne, lançait des saluts dans tous les sens.
Le rideau s’est levé. Chanter le soir de la Saint-Valentin exigeait de la chanson d’amour. Nous avons donc été servi, car c’est un sujet que la grande Duval connaissait fort bien. Elle fut littéralement ovationnée. Elle a bien entendu interprété ses plus grands succès tel « Je gerbe », mais également de nombreuses reprises issues des répertoires de Marlène Dietrich, Michèle Torr ou Line Renaud. L’exotisme a également eu sa place dans le récital avec « Chanson bretonne » et « Ah ! les danses espagnoles ».

Nous pensions assister à un énième numéro de travesti chantant des chansons ringardes. Nous sommes sorti de la salle ravis et admiratifs. Charlène Duval avait su nous faire rire et nous émouvoir. Charlène avait véritablement de la classe. C’est une grande dame de la chanson française. Jean-Guimauve a même acheté son CD live à la sortie.

Nous avons terminé la soirée une nouvelle fois à « La Boulangerie », un formidable petit restaurant situé rue des Panoyaux, du côté de Menilmontant. Le propriétaire est un ami de Cécilou et la serveuse est toute mimi. Fabien était assis face à Jean-Guimauve et n’a pas cessé de le dévisager. J’ai passé de mon côté mon temps à faire la langue de pupute avec Cécilou. Nous avons dégusté, dans la joie et la bonne humeur, une succulente bouffe bistrot, originale et raffinée.

Et Fabien a raccompagné Frédéric, hé hé hé.

7 commentaires sur “La soirée de la Saint-Valentin

  1. Ta vie est si exotique a mes yeux que je me demande si je ne lis pas un episode inedit de l’Hotel des Blogueurs… J’adore !

    (J’ai mis au moins 5 minutes a comprendre qu’il y avait une vraie « Charlene Duval », je croyais que « Charlene Lopez » avait vraiment donne un concert, comme a Houlgate !)

  2. que tout cela est bien ecrit et..si terriblement flatteur que j’en rougis encore!
    merci de vos gentilles choses et donc…je ne prends pas ma retraite comme je le pensais puisqu’il y a encore un public pour une vieille dame comme moi!!
    bien a vous, votre inoxydable Charlene Duval (nee Lopez effectivement!)

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