Pudong

Cela fait maintenant une quinzaine d’années que la zone de Pudong est considérée comme priorité économique à Shanghai. Cette zone qui sépare le Huangpu de la mer Jaune est aussi vaste que la ville de Singapour. C’est le Manhattan Chinois.

Avant de nous y rendre, nous décidons de longer une nouvelle fois la promenade aménagée qui domine le fleuve. Au nord se trouve le Musée de l’histoire du Bund. Le bâtiment est surplombé par un monument à la gloire du socialisme. C’est un des rares de la ville.
L’entrée est gratuite. Une hôtesse nous explique que le musée est en rénovation mais qu’il est possible de voir une exposition de lithographies et de peintures (qui sont bien entendu en vente). Elle commence à discuter avec nous, nous demande d’où nous venons, si nous sommes étudiants. Elle nous demande également si nous avons vu le film « Brokeback Mountain », l’histoire de deux gays américains. Cela doit être le code pour demander si les gens sont pédés. Nous sommes tous les trois morts de rire.

 

 

Il est possible de se rendre à Pudong par le bus, le métro, le taxi ou en empruntant le Bund Sightseeing Tunnel, un tunnel aux éclairages psychédéliques. L’aller-retour vaut 40 RMB. C’est un moyen pratique et rapide pour se rendre de l’autre côté du fleuve.

 

 

La traversée dure environ 4 minutes. C’est très moderne et très kitch à la fois. On se croirait plongé dans un épisode de Star-Trek ou dans l’Aventure intérieure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La ville est complètement différente à Pudong. Les rues sont impeccablement bitumées, on trouve de larges trottoirs, les panneaux de signalisation sont à l’américaine et il y a beaucoup de végétation entre les tours. On se croirait à Toronto. Une promenade est également aménagée le long du Huangpu. La vue du Bund y est splendide. On trouve de nombreux restaurants et l’on tombe rapidement sur l’Aquarium de la ville.
Nous décidons de nous rendre à l’Oriental Pearl TV Tower. C’est certainement la tour la plus connue de Shanghai. Elle ressemble à un bilboquet.

 

 

Trois niveaux sont accessibles. Pour 135 RMB (un peu cher quand même) il est possible de monter au niveau supérieur culminant à 350 mètres. C’est la troisième tour de télévision du monde (468 mètres) et les Chinois en sont très fiers.
Je trouve personnellement que cet édifice est vraiment très moche et de mauvais goût. La tour est clinquante et l’intérieur mal conçu.
Nous commençons par visiter la boule centrale située à environ 260 mètres, puis le space module à 350 mètres.

 

 

 

 

Nous nous rendons enfin au niveau inférieur. Il est possible de longer un corridor circulaire aménagé à l’extérieur. Manque de chance, une tempête arrive sur nous et nous sommes vite projetés contre le mur intérieur. Il nous est très difficile de bouger et nous nous prenons la pluie en pleine figure. La fuite est la seule option et nous décidons de descendre.

 

 

Des boutiques nous attendent. Nous passons devant celle consacrée aux futurs jeux olympiques de Beijing. L’hôtesse nous explique que le comité olympique chinois a choisi cinq mascottes. Leurs noms sont Beibei, Jingjing, Huanhuan, Yinyin et enfin Nini. « Beijing Huan Yin Ni », ce qui signifie Beijing vous souhaite la bienvenue.

Il pleut toujours. Un Mall nous attend face à la tour.

 

 

Le sous-sol est dédié à l’alimentation. On peut également y trouver de nombreux restaurants fonctionnant avec un systèmes de coupons. On achète la quantité souhaitée à une caisse centrale et on paye avec. Nous choisissons un mélanges de bouchées à la vapeur et de trucs gluants à la noix de coco. Soooo delicious !

 

 

Prochaine étape, la jinmao Tower, construite en 1999. C’est sans aucun doute la plus belle réalisation de la nouvelle ville. Elle culmine à 88 étages (8 étant encore une fois un chiffre porte bonheur). C’est la quatrième tour la plus haute du monde après la tour Taipei 101 de taiwan, les fameuses twin towers de la Petronas et enfin la Sears tower de Chicago. Il est possible de monter tout en haut moyennant l’achat d’un billet à 50 RMB. Le bâtiment est bien plus luxueux de la Pearl Tower et semble surtout mieux construit. L’entrée est imposante et le standing est élevé. La vue y est magnifique.

 

 

 

 

Sur cette dernière photographie, on peut distinguer ce qu’il reste encore de la vieille ville, dangereusement cernée par les tours.

 

 

Le centre offre une vue plongeante et vertigineuse sur l’atrium de trente étages (152 mètres de hauteur) de l’hôtel Hyatt disposant des étages 54 à 87. C’est l’hôtel le plus haut du monde. On se croirait dans le sénat filmé dans Star Wars Episode 1.

 

 

Rouge Cerise ayant indiqué qu’il était possible de se restaurer notamment au fameux « Cloud 9 », nous nous faisons facilement passer pour des touristes du Hyatt et montons au niveau des chambres situées au 86ème étage. Nous avons ainsi une vue directe sur l’intérieur de l’hôtel.

 

 

 

 

C’est tout simplement saisissant. Nous redescendons pour mieux remonter au « Patio on fifty six », le premier bar panoramique. L’hôtel propose six restaurants différents représentant les grandes cuisines du monde.

 

 

Nous reprenons le tunnel « Star Trek » pour traverser à nouveau le fleuve avant de repartir dîner. Nous cherchons un restaurant indiqué dans un guide proposant des spécialités à la vapeur. Le 7 Sashi Yilu, proche de notre hôtel, est déjà fermé. Une rabatteuse du restaurant voisin nous happe et nous atterrissons dans un charmant petit boui-boui qui sert vraisemblablement de cantine aux commerçants du quartier. La carte est en chinois. Je montre du doigt des panier servant à cuire à la vapeur les raviolis et nous nous retrouvons en quelques minutes la table pleine de délicieuses bouchées au porc et à la crevette.

En sortant, on nous propose encore une fois des massages, des « sex with ladies…you chose the lady, very cheap… », et des dividi’s. Ayant envie de revoir une scène de Mission Impossible 3 où Tom Cruise saute du building de la Bank of China, nous nous laissons tenter et suivons une femme dans une arrière-boutique. Nous montons un étage et tombons sur trois mecs tout droit sortis d’une triade, la clope au bec, nous proposant un vaste choix de DVDs tombés du camion ou filmés avec un caméscope directement dans une salle de cinéma. Nous trouvons le DVD recherché et prenons également celui de Palais Royal, réalisé par Baleri Lebercier avec Mila Jovovich et Sben Affleck.

En même temps, lorsqu’on se trouve dans ce genre d’endroit, on se sent un peu obligé d’acheter quelque chose, de peur de se faire casser un doigt ou deux.

Ils sont vraiment forts ces Chinois !

2 commentaires sur “Pudong

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *