Oui, je dois le reconnaître…j’aime mater les beaux militaires sur la plage de Tel-Aviv

Pourquoi écrire un billet sur Israël. Plusieurs raisons à cela.

J’ai eu tout d’abord l’opportunité d’assister à la projection d’Une jeunesse comme aucune autre (Close to home), un film de Dalia Hager et Vidi Bilu, deux jeunes femmes Israëliennes venues présenter leur film à l’UGC cité-Ciné des Halles. Peu de films de ce pays sont distribués en France. On se souvient pourtant encore du fameux « Tu marcheras sur l’eau » il y a deux ans. C’est le premier film véritablement consacré à la condition des femmes effectuant leur service militaire en Israël.

Mirit et Smadar sont deux jeunes filles âgées de 18 ans. Elles viennent de rentrer dans l’armée. Dans ce pays, le service militaire est obligatoire pour tous et toutes. Elles ont été affectées au contrôle de papier à Jérusalem. Tout les oppose. Leurs situations familiales, leurs conditions sociales. L’une est plutôt « première de la classe » et effectue ses patrouilles avec beaucoup de zèle, l’autre, rebelle, préfère glander et jouer au chat et à la souris avec son commandant. Elles se supportent difficilement. Leur travail leur paraît sans la moindre importance. Elles doivent apprendre à reconnaître les non-Juifs et contrôler la validité de leurs papiers. Tout passant peut être un possible kamikaze. Le pays est en guerre permanente et il faut prévenir toute attaque.
Elles semblent vivre un véritable cauchemar. La cohabitation est très difficile. Jusqu’au jour ou la triste réalité politique du pays les rattrape. Elles échappent de peu à un attentat dans la vieille ville. Cet incident leur permettra de mieux se comprendre et finalement de se rapprocher (sortie le 13 décembre).

Ce film fut l’occasion de me replonger dans mes souvenirs. J’ai eu l’occasion de me rendre plusieurs fois dans ce pays. Lorsque je travaillais dans le milieu de la recherche fondamentale, nous avions l’occasion de présenter nos résultats dans de nombreux congrès. Nous avons donc pu nous rendre à Tel-Aviv et participer à une manifestation scientifique. Ce fut l’occasion idéale de visiter ce petit pays et de rendre visite à nos correspondants locaux.

Nous nous sommes tout d’abord dirigés vers Rehovot et avons enfin pu observer une sculpture qui repose dans les jardins de l’institut Weizmann basé non loin de Jérusalem. Cette sculpture de représente un arbre même s’il n’existe aucune image matérielle le représentant. L’arbre est virtuel et n’est composé que d’air. L’image virtuelle de l’arbre fut créée à partir de cinq plaques d’acier. Certaines parties des plaques se rejoignent sous des angles bien précis et permettent ainsi de donner à l’œuvre un aspect tridimensionnel. L’ensemble est si bien agencé que la silhouette de l’arbre change selon l’angle de vue. Ainsi, une personne se déplaçant autour de la sculpture peut-elle observer une image mouvante de l’arbre. Les plaques d’acier existent réellement, mais l’arbre n’est présent que dans l’esprit de l’observateur.

Nous nous sommes également rendus dans les hauteurs de Jérusalem, au centre hospitalier Hadassah. Une amie souhaitait nous faire découvrir les vitraux de la synagogue de cet hôpital. C’était la première fois que je mettais les pieds dans une synagogue. Et quelle surprise. A l’intérieur, le sol et les murs étaient en pierre de Jérusalem. La synagogue était illuminée par les rayons du soleil filtrant à travers de splendides vitraux multicolores. Ces vitraux sont particuliers. Ils ont été conçus par Chagall et son assistant, Charles Marq. Les deux hommes ont consacré deux ans à leur fabrication au début des années soixante. Marq avait alors mis au point un processus particulier pour plaquer la peinture sur le verre et employer jusqu’à trois couleurs sur un seul panneau. Les vitraux représentent les 12 fils de Jacob desquels sont issues les 12 tribus d’Israël. On y voit flotter des figures d’animaux, de poissons, de fleurs et d’innombrables symboles juifs. Un véritable festival de couleurs.

Mais surtout, oh oui surtout, ce premier voyage fut l’occasion de glander sur la grande plage de Tel-Aviv et de mater des tonnes de beaux militaires lors de leur pause méridienne. Rhaaa, que la jeunesse est belle en uniforme. Elle est encore plus belle lorsqu’elle tombe l’uniforme et pique une tête. Je n’étais vraiment pas préparé à cela.

C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai proposé quelques mois plus tard à ma mère, ma grand-mère et sa meilleure amie de se rendre à Jérusalem et Tel Aviv. Le thème n’était pas « comment baver sur les pectoraux des beaux militaires » mais « visitons les lieux saints ». Point de plage, mais Mont des oliviers, Mur des lamentations, Mer morte, Via Dolorosa, Saint-Sépulcre et Bethléem. Tout cela était encore possible à l’époque. Nous nous rendions facilement d’un lieu à l’autre en autobus (quelle inconscience) ou en taxis. J’avais même pu convaincre ma petite Mamie (87 ans à l’époque) de nager en ma compagnie dans la mère morte. Beaucoup de souvenirs et beaucoup d’émotion(s).

Jérusalem est une ville magique. Croyant ou pas, on est forcément ému. C’est un choc religieux et culturel.

Et dire que j’en connais un qui s’y rend dans quelques jours.

Jaloux je suis, mais bon voyage quand même :bye_tb: !

13 commentaires sur “Oui, je dois le reconnaître…j’aime mater les beaux militaires sur la plage de Tel-Aviv

  1. Tres beau billet (qui donne envie) et qui finit par le plus beau lapsus qu’il m’ait ete donne de lire depuis longtemps 😉 …. (je te laisse chercher, cher roidetrefle, tiens c’est dur a dire, ca)

  2. De jolies souvenirs qui me donne encore plus envie de concretiser mon reve d’aller visiter les lieux saints de ce pays mais comme tu l’as bien dit, c’etait une autre epoque car actuellement je me vois mal partir mais ce n’est que partie remise.

    Ta grand mere a aprecier les miitaires ? :blush_tb:

  3. @ Fauvette: Correction: qui voyageait en travaillant…parce que a part Londres, c’est plutot le desert…gnaaaaannn!

    @ Peter: Non mais dis.. :annoyed_tb: Mamie ne s’est pas rendue la-bas pour baver sur la plage mais pour visiter le lieu de naissance du petit Jesus. Et je compte bien convaincre le Snooze de s’y rendre l’annee prochaine!

  4. pas de souci, je comprends.
    je n’ai lu que la premiere page de l’intro, et c’est du costaud pour moi (le sujet, surtout). c’est sur, ca se lit moins bien que le da vinci code. :devil_tb:

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