L’autoroute 95, la chambre à partouze et le diet Pepsi à la fraise.

Je suis très sensible aux décalages horaires. Je me réveille donc à 5h00 du matin et allume mon Mac. La journée s’annonce bien. L’hôtel est équipé d’un réseau Wi-Fi, Je profite donc de cet instant de bonheur pour consulter mes mails persos et professionnels, mais sans le dire à Snooze qui me passerait rapidement un savon. Mon doudou a déjà du mal à concevoir que je blogue pendant les vacances. La consultation des mails de l’agence serait donc la goûte d’eau qui ferait déborder le vase. En même temps, pourquoi se gêner. Il dort profondément et il n’est pas prêt de se réveiller. Pas vu, pas pris.

Je prends ma douche et décide d’aller explorer l’hôtel et ses environs et pourquoi pas faire mon footing quotidien. L’hôtel possède une salle de gym composée d’un rameur miteux et de deux tapis de course chers à Nono. Je n’envisage même pas la possibilité de courir face à CNN. Il est également impossible de courir dehors car il n’y a aucun parc à l’horizon. La ville est aussi morte que le soir. Le paysage ressemble à Shanghai. Tout est en construction. Les buildings poussent comme des champignons, les routes se croisent dans tous les sens. C’est aussi joli que la porte de Montreuil.

Je remonte donc réveiller en douceur Snooze. Nous prenons notre petit-déjeuner et décidons de quitter la ville de bonne heure. Deux options s’offrent à nous pour rejoindre Orlando : (i) longer la côte par la nationale 1 ou (ii) prendre l’autoroute 95 qui longe également la côte mais est situé un peu plus à l’ouest dans les terres. Nous choisissons la première option en serrant les fesses car nous avons peur de mettre des heures à quitter la ville.
L’option route nationale est tentante, mais nous n’avions pas pensé aux limitations de vitesse et aux feux très nombreux sur cette voie car il n’y a quasiment pas de transition entre les villes côtières. On passe de ville en ville sans s’en apercevoir et la vitesse est limitée à35 miles. Pour résumer la situation, nous avons mis près de deux heures pour atteindre Fort Lauderdale situé à moins de 50 bornes de la ville, sans voir l’océan Atlantique car le front de mer est vérolé par de monstrueux buildings tout le long de la côte.

C’est pire qu’aux Baléares (et les Baléares, c’est quand même 8/10 sur l’indice de la mochitude architecturale). Les villes défilent et plus nous nous éloignons de Miami, plus les villes sont rupines. Nous croisons des champs d’orangers séparés par de nombreuses décharges à ciel ouvert. J’y penserais lorsque j’aurais envie d’acheter une bouteille de jus d’orange Tropicana.

Nous décidons de nous arrêter pour déjeuner et recherchons un « Diner », restaurant de bord de route typiquement américain, extérieur chromé et intérieur bakélite (ben oui, en même temps nous sommes des touristes). Nous trouvons notre bonheur chez « Granger ».

L’établissement est bondé et semble fréquenté par des locaux. Il y a également un groupe de bikers. L’ensemble fait vraiment très cliché, mais c’est finalement cela qui fait tout son charme. Nous commandons un repas très léger composé de deux monstrueux burgers, de frites et d’oignon rings, accompagnés d’une chope de diet Coke histoire de limiter l’absorption massive de calories et le cancer du cul.

Nous repartons le ventre dilaté et décidons de bifurquer vers l’autoroute au niveau de Palm Springs. La vitesse passe à 70 miles, la chaussée est d’extrêmement bonne qualité et nous ne croisons aucun péage. C’est vers 18h00 que nous arrivons en périphérie d’Orlando et nous perdons une nouvelle fois. Notre hôtel est situé tout proche des parcs Universal sur Turkey lake road. C’est un gigantesque « resort » qui s’étend sur plusieurs hectares. Une hôtesse nous accueille et nous demande si nous ne venons pas par hasard du Royaume-Uni. Elle est soit sourde soit flatteuse car lorsque je parle anglais, je garde une pointe d’accent français. Il paraît que c’est « cheerfull ».

Cette adorable personne nous remet notre clef et un plan pour nous rendre au bâtiment 1900. La chambre fait la superficie de notre appartement parisien. Le propriétaire de l’établissement doit être Hugh Hefner car c’est l’endroit idéal pour tourner un film de boules. Un jacuzzi trône au centre de la chambre et il y a des miroirs un peu partout. Il ne manque plus qu’un lit en forme de cœur et une boîte de chocolats.

Le complexe comporte plusieurs restaurants, une salle de gym, de nombreuses piscines et un magasin d’alimentation. On peut facilement vivre en autarcie tout le reste du séjour sans jamais avoir besoin de sortir. En même temps, les touristes sont avant tout présents pour visiter les parcs aux alentours et l’hôtel est idéalement situé entre les parcs Universal et Disney. Une agréable surprise m’attendait au supermarché.

Oui, j’en ai rêvé, Pepsi l’a fait. Mon dealer préféré propose maintenant deux nouveaux colas sans sucre aromatisés à la Fraise/crème et à la vanille/cerise sauvage.

Le bonheur, c’est simple comme un verre de diet Pepsi !

16 commentaires sur “L’autoroute 95, la chambre à partouze et le diet Pepsi à la fraise.

  1. ne me fait pas croire que vous ne saviez pas pour le jacuzzi et les miroirs au moment de reserver !!! :devil_tb:

    mefiez-vous qu’il n’y ait pas un string de charlene au fond du jacuzzy… auquel cas je m’en mefierais… :blink_tb:

  2. @ Les Tamaris: franchement non. Et en plus je n\’en ai meme pas profite. Seul le Snooze a fichu ses fesses dans le jacuzzi, et une seule fois. Quant au string de Charlene, pas de risque car elle interdite d\’entree aux US. Par contre Vroumette et ses slips…

  3. Beurk pour la nourriture et le pepsi….la chambre pas mal exept le dessus de lit qui fait patchwork a sa memere..
    Je proteste pour les Baleares, Palma est une belle ville, et puis apres avoir vue la Costa del Sol tu ne trouves plus rien de moche…..et puis les espagnols…miammiam

  4. @ Queen: Oui, moi aussi j’adore le dessus de lit. C’est la classe!

    @ Snev: gros devant, gros derriere, ca s’equilibre. En gros, ca donne le look Donald Duck :happy_tb:

    @ Shaggoo: Merci beaucoup Shaggoo. Je ne peux pas ecrire tous les details sous peine de me faire frapper par le Snooze…

    @ Peter: parfois, c’est bon de se lacher. Et cela me force a faire mon footing quotidien. Quant au titre du film, je vois bien un truc du genre « La rondelle (d’oignon) » ou « Goofyste moi » :king_tb:

  5. 1) Y a quoi de pire que les Baleares niveau architecture ?
    2) Quand il y aura autant de « Stop Sa*ko » en France, la situation sera critique.
    3) Le cancer du cul (anus je suppose) est souvent HPV dependant, comme ceux du col. Contrairement au cancer colorectal lie souvent a l’alimentation riche en graisses et pauvre en fibres
    4) Si le go?ɬ

  6. Ping : PNC aux portes

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