Les examens, le retour

Nan, je ne vais pas aborder le sujet de mes visites chez le gynécologue, de mes chlamydias, de la vérole de Snooze ou de mon taux de cholestérol. Juste de mes examens universitaires. J’ai déjà eu la joie de passer la première partie en février dernier. Je pensais avoir gagné un billet pour la cession de septembre, mais j’ai finalement validé raz-la-moule (expression Berrichonne) mes partiels du premier semestre. Et comme le dit le proverbe Birman, « mieux vaut valider raz-la moule et être dans la moule que rater et avoir les boules ».

J’ai tenté de me mettre à réviser, ou plutôt viser, il y a quelques semaines. Côté boulot, il m’a été impossible de dégager du temps pour me plonger dans les bouquins. Le déménagement a été la cerise sur le pudding. Je n’ai pas été capable de retrouver mes cahiers et mes livres de cours et d’exercices qui se trouvent très certainement en compagnie de mes jolies culottes et de ma Nespresso quelque part à la cave. Je souhaitais cependant consacrer le week-end dernier à mes révisions, mais je n’ai jamais pu me retrouver au calme. Dimanche, Snooze a souhaité continuer la pose des meubles de la cuisine. Mon doudou possède de nombreuses qualités, mais il n’est vraiment pas très doué en bricolage. Il est maladroit mais également impatient et râleur. L’entendre gueuler comme un putois m’angoissait et m’empêchait de me concentrer. Et quand on a pas envie de travailler, tous les prétextes sont bons pour ne pas s’y mettre.

Ce qui énerve le plus un néobricoleur râleur et caractériel, c’est que vous arriviez à faire en trois secondes ce qu’il tente de faire depuis plusieurs heures. Libre à vous d’en rajouter une couche afin de lui faire péter les plombs. Surtout penser à faire l’étonné lorsqu’il constate que les meubles qui ont été accrochés au mur la veille ont été montés (par vous) à l’envers. Je n’ai bien entendu pas cherché à me justifier car celui qui se justifie à toujours tort. J’ai juste fait preuve de mauvaise foi (hum, c’est bon ça) en maudissant les ingénieurs de ce fameux magasin Suédois et en lui signifiant qu’il aurait pu s’en rendre compte en accrochant les meubles. Nous avons donc perdu une bonne partie de l’après-midi à décrocher et remonter ces fichus caissons. L’ambiance fut tendue le reste de la soirée. Je n’ai même pas eu à m’asperger d’eau de Cologne à la violette pour signifier mon mécontentement.

Cette période de refroidissement a été idéale pour enfin me plonger dans mes cours. J’ai malheureusement posé un lapin au plus choupinou des amateurs de Sally Spectra en annulant une invitation à dîner en charmante compagnie et en laissant Snooze dignement représenter notre couple modèle. Mais plus la date fatidique approchait, plus je sentais l’angoisse me gagner. Je déteste me présenter aux examens en ayant fait des impasses ou en ayant l’impression de ne pas avoir assez travaillé. J’étais vraiment servi. La seule solution était de bachoter. C’est ce que j’ai fait en ingurgitant des litres de caféine et un nombre indécent de tablettes de chocolat.

Je me suis pointé mardi matin à Jussieu, la queue entre les jambes. J’avais l’allure juvénile. Les plats surgelés, base de mon alimentation depuis près de quinze jours, avaient fait ressortir de joyeux bubons, mes cheveux étaient en pétard et mon teint était livide. Les dernières heures de révision avaient copieusement accentué les jolies poches sous-orbitales et mon indice angoisse était inversement proportionnel à mon compte en banque. En y repensant, je n’avais pas l’air d’un étudiant mais d’une vieille peau verdâtre. Une gentille dame nous a distribué le sujet constitué de trois exercices. Et hop, c’était parti pour trois longues heures. A midi, j’étais enfin libéré. Ioupi. Et dire que j’ai demandé à mon employeur de continuer la folle vie estudiantine l’année prochaine à mi-temps. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour payer les traites de son appartement.

J’ai profité de l’après-midi pour me rendre à mon ancien appartement. Je devais encore récupérer quelques affaires et rendre les clefs à la concierge. Je n’ai pas eu de coup de blues mais juste un petit filet de nostalgie, preuve que je commençais à accepter notre déménagement et la vie dans notre nouveau quartier. L’appartement était tout triste. Madame Lopez avait déplacé le reste de mes plantes au soleil. Elles étaient en train de crever. Je pensais naïvement qu’elle allait s’en occuper pendant mon absence. J’ai déplacé les pots et arrosé ce qui pouvait encore être sauvé. Heureusement que les déménageurs avaient eu la gentillesse de prendre avec eux les plus gros pots. J’ai également profité de mon passage pour récupérer mon vélo et ainsi faire une petite ballade dans Paris avant de rentrer à la maison, ma nouvelle maison.

Le déménagement, c’est fait. Les examens, c’est fait.
Chouette, je vais pouvoir recommencer à bloguer un peu plus activement. :clap_tb:

Ah merde, nous avons encore la cuisine à monter et une cinquantaine de cartons à déballer.

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