Snooze está en Barcelona, roidetrefle está en la Mierda

Snooze m’ayant lâchement abandonné pour faire la fiesta à Barcelone, il ne me restait plus qu’une chose à faire : Végéter avec un grand V (voir démonstration magistrale ici). Si noyer mon chagrin dans l’alcool ou organiser une fête géante était peu concevable, il me restait toujours l’option Bree van de Lucien Sampaix : ouvrir et déballer les cartons, ranger, trier, jeter, nettoyer et briquer. Tous mes chakras étaient ouverts et mon taux d’endorphines était inversement proportionnel au nombre de cartons restant encore à ouvrir. La plupart des meubles de la cuisine étant montée, il m’a donc été possible de les remplir de mètres cubes de bouffe stockée en prévision de la prochaine guerre thermonucléaire ou d’une hypothétique invasion Birmane. J’ai enfin retrouvé ma Nespresso (sans les capsules), les couverts et certainement le plus important, mes moules rigolos qui me permettent de réaliser des brownies en forme de vache. Faire le ménage était bon pour la santé. J’avais découvert cela grâce à ma copine Gilda qui venait de m’envoyer un article expliquant que la poussière contenait une gentille bactérie nommée Mycobacterium vaccae responsable après inhalation de libération de sérotonine par nos neurones, substance essentielle à notre bien-être psychique.

Cependant, Bree se laisse parfois aller et peut très facilement se transformer en truie immonde. Mais c’est bien entendu mon secret à moi et rien qu’à moi. Si Snooze savait que j’étais capable de ruiner transformer un appartement en porcherie trois étoiles en un rien de temps, il ne me laisserait jamais seul. Dans ce cas bien précis, toutes les conditions étaient réunies pour que je me laisse aller. Pluton était en Saturne, Mars en Jupiter et l’appartement était déjà dégueulasse. Pourquoi donc prendre le temps d’aller dormir (seul) dans le lit conjugal alors qu’un canapé bien confortable m’attendait et qu’il m’était possible de faire la larve sous la couette devant la télévision. Il m’a cependant fallu bien penser à dégager un axe stratégique, à savoir le chemin réfrigérateur-toilettes-canapé et éviter de perdre les télécommandes dans le foutoir. J’étais le maitre du monde et j’aimais ça. Personne n’était derrière mon dos pour me dire de ranger mes affaires, m’empêcher de boire à la bouteille, roter ou de me faire éclater la panse au Nutella. C’était mon repos du guerrier à moi et je n’avais vraiment aucun remord car mon cher et tendre devait de son coté se goinfrer de tapas et de chorizo. Olé.

Test « Avant-Après » également nommé jeu des 316546846 erreurs


:king_tb:

Tout allait bien jusqu’à ce que je me décide de m’attaquer au raccordement du réfrigérateur au robinet d’eau. Après avoir méticuleusement vissé l’écrou au robinet, je me suis décidé, non sans serrer mes petites fesses, d’ouvrir le robinet et de constater qu’un petit (mais néanmoins maitrisable) jet d’eau filait du robinet. Qu’importe. Il me fallait juste resserrer ce maudit boulon et l’affaire était dans le sac. Sac à merde oui. Resserrer le tuyau d’un côté a immanquablement disloqué le robinet en amont de l’arrivée d’eau. Le petit jet bien sympatoche s’est rapidement transformé en concours de t-shirt mouillé. J’avais un tuyau d’arrosage ouvert en pleine cuisine et je ne savais pas comment l’arrêter. Le panier de linge sale n’a malheureusement pas réussi à éponger la flotte qui se répandait dans toute la pièce. Cerise sur le gâteau. J’avais eu quelques heures auparavant la formidable idée de déplacer une bibliothèque devant l’arrivée d’eau générale de l’appartement. J’étais en plein crise de panique. Ma cuisine se transformait en baignoire géante et je n’arrivais pas à arrêter l’arrivée d’eau. Pression oblige, le robinet continuait de couler alors que l’eau était coupée. Et pendant ce temps, Snooze sirotait très certainement un délicieux Singapoor sling au bord d’une piscine. Le batard.

C’était lui le responsable. Pourquoi n’était-il pas avec moi bordel? :blink_tb:

J’ai finalement terminé à poil (juste en chaussettes, so sexy) dans la nouvelle piscine en oubliant qu’il existait un vis-à-vis avec l’immeuble d’en face. Heureusement que Fcrankounet chéri n’habite pas dans ma nouvelle rue. Le débit s’est heureusement réduit petit à petit me laissant le temps de rechercher les coordonnées d’un gentil plombier. Il était plus de 21h00 et les tarifs proposés oscillaient entre 850 et 500 euros. Ce fut un grand moment de solitude. J’ai donc décidé d’attendre le lendemain après avoir astucieusement (c’est tout moi ça) fixé un sac rempli de papier absorbant sous le robinet.
Après avoir passé la nuit à vérifier que l’eau ne coulait plus, je me suis décidé d’appeler au culot notre entrepreneur en lui expliquant que le robinet installé pas ses soins n’était vraiment pas solide et qu’il était donc responsable de la fuite. Une heure plus tard, un gentil plombier débarquait. Il n’avait hélas pas le physique de Mike Delfino mais je m’en foutais royalement. Il allait mettre fin à cette vilaine fuite de la mort qui tue.

Et je n’avais plus que quelques heures devant moi avant que Snooze ne revienne de son congrès.

Juste quelques petites heures pour effacer toutes les traces de ma soirée porkasse-piscine.

J’en ai vraiment chié alors. :annoyed_tb:

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