Swinging London

J’ai fait une petite escapade salvatrice hier à Londres en participant, comme presque tous les mois, à une réunion avec mes gentils collègues européens. Réaliser un aller-retour dans la journée est fatiguant mais me permet de me changer les idées et d’oublier les tracas du quotidien. Le rituel est toujours le même. Je prépare mon cartable et mon costume la veille, je n’oublie pas de glisser mon Oyster card dans ma veste, un taxi m’attend à 6h15, l’avion décolle une heure plus tard, je révise pendant le vol et je commence à travailler à 8h00 après avoir avalé un bon litre de café et autant de coca-light. Après avoir âprement bataillé avec ma voisine allemande et participé à une alliance avec ma collègue batave, j’ai lâchement et longuement abandonné mon équipe pendant la pause méridienne pour rejoindre mon amie Vicky qui passait quelques jours de vacances dans la capitale britannique.

Ah, Londres, les restaurants indiens, les chambres d’hôtel minuscules, les styles architecturaux hétérogènes mais audacieux, les bus à impériale, le métro pourri plein de charme, les magasins Lush, son Apple store, les Altoids, Fabounet et sa mansion perverse et enfin les supermarchés Waitrose. God save the Queen.

Rendez-vous était donné près de Covent Garden. La place grouillait de touristes et de cols blancs qui profitaient comme nous d’un soleil presque estival. Nous n’avons pas pu résister à l’envie de nous engouffrer dans un Wagamama et avons chacun descendu un gros bol de ramen au poulet, à la coriandre et au lait de coco. Nous nous sommes ensuite dirigés vers Soho, Picadilly et enfin Oxford Circus. Il était l’heure pour moi de rejoindre le plus discrètement possible ma réunion. Le post prandial fut fatal. J’ai piqué du nez pendant quelques minutes au fond de la salle. Un ami m’a heureusement donné un coup dans les côtes juste avant que le président de la séance me demande de lancer une présentation. Je lui suis maintenant éternellement redevable d’avoir évité mon licenciement. J’ai commencé à payer ma dette en lui permettant de m’abandonner en prenant un vol plus tôt.

Je me suis donc rendu seul à l’aéroport. Mon vol était une fois de plus retardé pour une raison obscure. Les longues périodes d’attente à l’aéroport sont propices à la lecture et me permettent de dévorer la presse. J’aurais pu m’attarder sur l’article psycho de Elle qui nous explique comment et pourquoi changer un homme. D’après le magazine féminin, les hommes, anciens petits garçons habitués au pouvoir, acceptent peu d’être remis en question (moui, c’est tout à fait ça avec la télécommande de la freebox). Comme le signale une psychothérapeute, après la plainte portant sur le manque de partage des responsabilités domestiques (hé hé) et dans l’éducation des enfants, les demandes les plus courantes sont affectives et identitaires: « tu ne me montres pas assez que tu m’aimes, tu ne me reconnais pas assez à ma juste valeur, tu ne fais pas assez attention à moi, tu fais ce qui te plaît (gna gna gna, curieux, j’ai déjà entendu cela quelque part).

Plus intéressant est certainement le résumé du rapport de la ligue des droits de l’homme que propose Libération. Le quotidien profite de l’anniversaire de la victoire de Nicolas Sarkozy aux élections présidentielle pour proposer des extraits de « La démocratie asphyxiée » publié aujourd’hui. Les auteurs dressent un tableau alarmant des atteintes aux libertés depuis l’année passée en six points principaux, de la gestion des droits économiques et sociaux à la politique étrangère mêlant immobilisme et mauvaises fréquentations en passant par le droit à l’éducation et à la sûreté des enfants. L’entretien de relations cordiales avec une quantité non négligeable de dictateurs de tous poils, la fidélisation de l’extrême droite et l’alourdissement de la politique sécuritaire, le pays des droits de l’homme commence à sentir le V pour Vendetta. Flippant.

Ah, j’allais oublier. Rien à voir avec la choucroute mais juste une petite pensée pour Nico.

J’ai ressorti mes « tue-l’amour » de l’été. Birkenstock Powaaaaaaa! :jittery_tb:

13 commentaires sur “Swinging London

  1. Ce ne sont pas les chaussures qui comptent chez un mec… :blink_tb: Mais enfin, là quand même :jittery_tb: En plus les Birkenstock ça coûte la peau des couilles (et les poils qui vont avec…)

  2. Ben quoi, qu’est-ce qu’elles ont ces chaussures ?
    Pas plus tard que ce matin, j’ai cru entendre notre cher ministre des affaires (tout est là) étrangères s’exclamer sur Inter « nan mais bien sûr que la Russie est une démocratie voyons qu’est-ce que vous croyez ». Moi je croyais bêtement que c’était un pays où l’opposition n’avait pas le droit de manifester dans la rue, ni de se présenter aux élections. Les médias et la clique du dalaï-lama m’auront encore désinformé. Si c’est ça leur idéal démocratique, on est mal barré…

  3. On m’en a toujours dit que du bien de cette marque ^^. Mais je me tate toujours pour voir si je vais en acheter ou non ?! Surtout si c’est « tue-l’amour » :annoyed_tb:

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