Le soir où je me suis fait baiser par le mari de mon fils entre la place Vendôme et l’Opéra de Paris.

Certains week-ends sont très mauvais pour les artères et le cul. Les deux derniers n’ont pas dérogé à la règle. Snooze a eu la délicate intention de nous convier chez son grand-père. Nono, mon fils adoptif, et son chéri, participaient à l’expédition. Lorsque nous partons chez son grand-père, Snooze se révèle être psychorigide à souhait. Il faut que, à juste raison, tout soit organisé au millimètre près afin que son grand-père ait le moins de choses à faire. Polo nous voit généralement débarquer avec des tonnes de victuailles, à son grand regret, car il adore cuisiner et nous gaver de sucreries. Chaque périple commence donc par la phase préparatoire des repas du week-end. Bibi (euh, c’est moi) est gentiment invité à faire les courses afin que le chef Snooze laisse délirer son génie créatif. Connaissant par cœur mon cher et tendre, j’essaye de lui préparer tout le matériel et les ingrédients dont il aura besoin à l’avance afin d’éviter de me taper un mari ronchon et bougon pendant des heures, mari qui me rendra automatiquement responsable du moindre problème ou contretemps. Le nain avait décidé de se lancer dans la préparation de tartes sucrées et salées. Il avait également pensé à commander de délicieux petits pains à notre boulanger, boulanger qu’il trouve charmant et très joli. Nous mangeons une quantité incroyable de pain et de brioche depuis qu’il s’est installé non loin de chez nous. C’est bon le pain!

Polo, le grand-père de Snooze, habite une vieille et grande maison située aux alentours de Giverny. Nous nous y retrouvons généralement pour y fêter ses anniversaires mais également certaines autres fêtes surprises entre amis. La maison est un petit refuge situé loin de tout. On a vite l’impression de se retrouver à des centaines de kilomètres de Paris, dans un cocon protecteur, au calme. Une fois arrivés, nous nous sommes naturellement mis à table (la route donne faim). Charcutaille, tarte patate douce-courgette-parmesan, fromages (toutes sortes/odeurs/quantité de matière grasse/formes), tarte banane chocolat, rien n’a résisté à nos appétits d’ogres. Postprandial oblige, nous avons profité du début d’après midi pour faire une sieste, suivie d’une marche a pied revigorante dans le village voisin. La marche creuse généralement l’appétit et il fut ainsi difficile de résister à l’appel du chocolatier du village et à son torride nougat gianduja, mais aussi à celui de l’antiquaire qui propose également de prendre le thé dans un cadre cosy au possible à la lumière de la bougie, lovés dans d’onctueux fauteuils, et propose accessoirement de déguster de délicieuses tuiles maison. Le temps de rentrer et nous voila déjà au diner, composé notamment de pâtes à la tomate et au basilic, accompagnées de tomates séchées et de crème d’artichaut. Nous avons terminé cette soirée à l’image de la journée: pépère et à deux à l’heure. Snooze, en fouillant dans une vieille armoire, est tombé sur la planque à jeux de société. Nous n’avons pas résisté à l’envie de faire une partie de Monopoly. Je n’y avais pas joué depuis mon enfance et j’avoue être rapidement rentré dans le jeu. Près de trois heures après avoir commencé à lancer les dés, à siffler un paquet de Chamallow et des gâteaux au chocolat, j’ai lamentablement fait faillite rue de la Paix, ou le mari de Nono avait eu la bonne idée de construire un hôtel. C’était lui ou moi. Je me suis fait baiser en beauté et bien profond.

Bilan de la journée: Kcalories consommées: 4000; Kcalories nécessaires au bon fonctionnement de la machinerie 2500 (2250 pour Nono et mon mari).

Le lendemain fut du même acabit. Le petit déjeuner fut peu équilibré et composé principalement par du gras. Côté déjeuner, il fallait faire cuire le rosbif de près de trois kilos et surtout se le taper à sept. Pommes de terre, fromage et crumble ont fini par nous achever et nous transformer en une matière molle, gluante et peu tonique. Une fois rentrés à la maison, nous avons naturellement opté pour l’option plateau télé et donc ingurgité tout et n’importe quoi.

Bilan de la journée: Kcalories consommées: 3500; Kcalories nécessaires 2500 (toujours 2250 pour Nono et mon mari).

Il n’empêche. Des week-ends comme celui là, j’en veux toutes les semaines.

Samedi dernier fut l’occasion parfaite d’exciter les adipocytes méchamment cultivés une semaine plus tôt. J’avais promis à ma grand-mère de la ramener sur Paris après un petit mois passé au sein de sa famille. Je me rends généralement une fois par an, et uniquement à cette occasion, chez de malheureux agriculteurs responsables de l’entretient de plusieurs centaines d’hectares de terres. Ce monde est radicalement différent du mien. L’un de mes grand-cousins se fait toujours une joie de me proposer un tour en tracteur. La bête est énorme, la sensation proportionnelle. On est loin des vieilles machines commercialisées dans les années soixante dix. La conduite est aussi confortable que dans la plus luxueuse des berlines. Une fois mis les pieds dans leur ferme, le piège se referme. On se met à table pour n’en sortir que quatre ou cinq heures plus tard. Toute la famille se retrouve et ingurgite une quantité incroyable de nourriture, la plus riche possible. C’est épuisant. J’ai cette fois-ci botté en touche en déclarant que j’étais barbouillé depuis quelques jours et que mon foie était très fragile, vraiment très fragile (roidetrefle, twelve points, roidetrefle douze points). Mes voisins, dépassant tous allégrement le quintal, on été déçus de ne pas me voir dévorer le gibier qu’ils avaient chassé. Qu’importe, c’était une question de survie. Il était hors de question de me faire liposucer en rentrant à Paris.

Ce repas fut plus sérieusement l’occasion de discuter avec mon grand-oncle. Il y a quelques années, il m’avait demandé à quoi pouvait bien servir un médicament qu’on lui avait récemment prescrit. Il se plaignait de bouffées de chaleur intenses et voulait savoir si de tels effets indésirables étaient fréquents. Je connaissais parfaitement le médicament, indiqué dans le traitement du cancer de la prostate. Je n’avais pu à l’époque lui répondre uniquement que son médecin était la personne idéale pour répondre à toutes ses questions. Mon grand oncle semble cette année avoir compris qu’il était atteint d’un cancer. Il s’était même documenté sur la pathologie et ses marqueurs biologiques associés. Il était heureux et fier de m’apprendre que sa maladie était maitrisée et qu’il était en rémission. Sacré lui.

Bilan de la journée: Kcalories consommées lors du repas de midi (par tous sauf moi et ma grand-mère): 4.000.000; kcalories nécessaires 2500.

Dire que je me force à faire près d’une heure de vélo par jour, deux ou trois joggings hebdomadaires et une séance de step, pour en perdre le bénéfice en quelques heures, juste en me dilatant l’estomac. 8?

* Note à moi-même: Ne pas passer par chez G Detou en fin de journée et acheter un seau de praliné au sucre cuit

17 commentaires sur “Le soir où je me suis fait baiser par le mari de mon fils entre la place Vendôme et l’Opéra de Paris.

  1. Je dois dire aux personnes qui par hasard n’ont jamais vu le sculptural roidetrefle qu’en dépit de ce qu’il laisse croire il est svelte, tout comme son mari.

    Ces histoires sont absolument fictives et imaginaires, il mange un demi-sushi tous les trois jours et court comme un dératé pour rejoindre Place de la Bastille ce qui brûle la malheureuse petite dizaine de calories qu’il a ingurgitée.

    Il n’a jamais eu d’oncle campagnard, ni même mis les pieds au-delà de la petite ceinture électrique dont il sangle son estomac.

    C’est un genre d’écrivain qui s’amuse à vous faire croire n’importe quoi, méfiez-vous de lui.

  2. Comme Samantdi, je dois témoigner : roidetrefle est tout menu (mais musclé), et s’il est gourmand je sais qu’il fait attention à sa ligne !
    Il est plutôt du genre à faire manger les autres oui !
    Que de fantasmes alimentaires quand même !
    Bravo roidetrefle.

  3. roidetrefle est un MONSTRE, il ne mange pas il fait la cuisine. Et je confirme qu’il fait manger ses invités pour les voir au choix éclater, vomir, chier et parfois les trois en même temps. C’est une horreur et si vous résistez il passe une vidéo gore avec des femmes asiatiques qui se font caca dans la bouche. Je vous jure que c’est vrai! :mad_tb:

  4. C’est quoi au juste les règles dans votre strip-Monopoly? Le gage pour faillite rue de la Paix, on a bien compris mais quid des Champs-Elysées, de la rue Victor Hugo ou de la Place de la Madeleine ? Gare du Nord, ça doit être quelque chose d’épouvantable, bien sûr, mais ne nous ménage pas, libère ta conscience.

  5. Pour a voir vu une photo récente du roidetrefle dans les photos FB d’un blogueur médicalement et scribouillement connu dont les initiales sont WR et qui déteste M6 depuis quelques temps (Mais que je ne nommerais pas cela va de soi !), je confirme, minceur irréprochable. Le jour de la photo, c’était plutôt la terracota qui laissait à désirer :laugh_tb:

    « Me ? A Bitch ? Are you sure ? Mmmm, possibly ! »

  6. roidetrefle,

    Quel plaisir de te lire au café du matin…je ne réagirais pas sur le corps (pas de mauvais interprétation stp…) de ton texte, j’y étais chez Nono (tu me convies en we la prochaine fois ?) mais plutôt aux com’…oh, mon dieu! snooze serait-il un autre blogger que je lis aussi…avec lunettes et barbe ??!!!!
    (Réponse non obligatoire mais satisferait mon humble curiosité)
    :clap_tb:

  7. Au vu des quelques photos de ta personne que tu as déjà voulu nous faire partager, j’émets des doutes sur la véracité de tes propos :mad_tb:
    Maintenant il faudrait poser la question à un personne digne de confiance… Monsieur Lapin accepterait-il d’être questionné sur ces repas gargantuesques que tu as décris ?? :clap_tb:

  8. @ samantdi: Oui oui, et les pédés et les filles sont toutes des princesses qui ne font jamais caca… :bye_tb:

    @ Fauvette: Oups, merci Fauvette! :king_tb:

    @ Valérie de haute Savoie: Va falloir que je parle de choses bien dégueulasses alors… :dunce_tb:

    @ MarcelD: Pas joli joli de balancer comme ça Marcelchou. :devil_tb:

    @ Sameplayer: Non non, je me suis fait juste niquer rue de la Paix. :blush_tb:

    @ Leto: Cette photographie est vraiment horrible! :huh_tb:

    @ Pedronzeweb: Ah mais non, Snooze est bien plus jeune et fringuant que cette vieille bique de William, et il ne porte pas de lunettes ni de barbe. C’est la marmotte qui va être heureuse de lire ça, hé hé. :clap_tb:

    @ Saa: C’est cadeau, c’est gratuit! :king_tb:

    @ JM: Il pourra jurer sur sa propre tête. :thumbup_tb:

    @ Madeleine: Plus ou moins vrai, hélas… :mad_tb:

    @ Poussin: Il faut donc prévoir et faire quelques heures de footing avant. Bon courage à toi. :jittery_tb:

    @ Christophe: C’est ce que je me suis dit en me relisant. Il va falloir que je change de mari. :clap_tb:

  9. Le guide des bonnes manières que j’ai souvent recopié petit disait qu’il ne fallait rien apporter lorsqu’on était invité sous peine de signaler que l’hôte manque de quelque chose. Par contre, remercier ensuite il faut.

    Bonne dégustation 🙂

  10. « roidetrefle » est un gars ou une meuf au finale, parce que j’veux pas dire mais ce texte pue l’histoire gay à plein nez.. pas que ça m’dégoute mais enfaite si ça m’dégoute x)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *