La biobologie

Mon aversion et ma méfiance pour les produits bios (et plus généralement sur la poubelopathie (i.e. tout ce qui se termine en « pathe » sans être médecin)) remonte à une soirée d’été passée chez ma meilleure amie Cécilou. Mimi Zonzon, Snooze et moi-même nous sommes ainsi retrouvés face à un groupe d’hystériques ne jurant que par médecines naturelles alternatives et nourriture biologique. Les médicaments classiques étaient à bannir, tout comme le lait, apparemment responsable de tous les maux de notre civilisation, y compris de l’assassinat de Kennedy et de l’effondrement des tour jumelles à New-York. Il fallait également consommer bio, les produits commercialisés sous ce label étant bien meilleur pour la santé. Quant à l’homéopathie, elle semblait être idéale pour soigner un eczéma plus qu’avancé. J’ai également parfois au téléphone certains patients atteints de cancers avancés qui ne jurent que par les effets curatifs des tisanes bios. Allo Sigmund?

J’ai pourtant essayé de m’y mettre en me rendant chez Naturalia ou chez ses concurrents. Si sur le papier virer sa cuti semble tentant, arpenter les rayons de ces supermarchés reste déprimant. Les locaux sentent le pipi (au mieux), le médicament périmé ou la couche tiède, les consommateurs semblent tristes et gris, l’offre est très limitée et l’aspect des aliments est loin d’être bandant. J’ai également testé le panier hebdomadaire de fruits et de légumes biologiques. Après avoir consommé topinambours et rutabagas pendant des semaines, j’ai finalement jeté l’éponge. De plus, et contrairement aux fruits et légumes gorgés de pesticides, la durée de conservation est ultra-limitée, pourrissant ainsi la vie et le planning hebdomadaire des courses de la ménagère de moins de cinquante ans que je suis.

J’ai donc rapidement opté pour une solution bien plus simple: J’achète le plus souvent des produits labélisés, je vais faire mes courses chez des vrais artisans, et je lave plus qu’il ne faut la peau des fruits et des légumes que je consomme. Enfin, je ne consomme jamais de plats déjà préparés. Plus j’achète un produit brut, plus j’ai de chance qu’il soit de qualité. Tout cela ne m’interdit pas de me rendre dans un supermarché bio et y acheter certaines spécialités introuvables ailleurs, comme certaines gaines, sucres ou farines. Oui oui, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

Car le bobo moyen dont je fais partie à tendance à mélanger un peu tout. Oui, je le crie haut et fort, la biobologie est l’art de mixer (géo)politique, développement durable, écologie, nutrition et santé. Et pourtant non, acheter un produit bio ne signifie pas qu’un agriculteur du Guatemala ou de Corée du Nord va recevoir un salaire correct, que le bilan carbone du produit en question est très limité, que son goût est incomparable, qu’il ne contient ni OGM, ni pesticides, ni nitrates, qu’il récure les toilettes, prévient les crises hémorroïdaires, ou enfin qu’il est bénéfique pour la santé. Que nenni. Ce Label ne garantit au mieux que l’interdiction d’utiliser dans les cultures et les élevages d’OGM, de pesticides ou de nitrates. Cette interdiction n’est pas absolue car certains résidus subsistent, résidus limités liés au contact avec des terres agricoles non biologiques.

Lorsqu’on apprend que l’agriculture biologique représente moins de 3% des terres agricoles en France, notre pays, deuxième consommateur de produits bios en Europe, reste donc un gros importateur de ces denrées. Le circuit n’est donc pas forcement court entre producteurs et consommateurs, et de nombreux produits débarquent en France après un long voyage en avion dans des cuves réfrigérées. Côté goût et bilan carbone, tout cela pue un peu l’arnaque. C’est le principal défaut des produits bios vendus dans les supermarchés dits classiques. Pour diminuer les coûts de production, les responsables des achats font pression sur les producteurs et n’hésitent pas à proposer des produits issus de l’agriculture sud-américaine ou d’Asie, l’important étant uniquement l’obtention du fameux label AB. Acheter des cerises ou des prunes bios en plein décembre reste donc le summum du crétinisme. Il suffit pourtant de lire les étiquettes, car il est parfois possible de ménager la chèvre et le chou.
Prenons par exemple du lait de soja bio (le fameux lait supposé meilleur pour la santé mais qui pourrait augmenter dans certains cas l’incidence du cancer du sein).

Ainsi peut-on lire sur l’emballage de la boisson au soja issue de l’agriculture biologique « Agir » de Carrefour:

« La boisson au soja Carrefour Bio a été élaborée à partir de graines de soja entières produites par des agriculteurs qui travaillent leur terre selon les méthodes de l’agriculture biologique et qui appliquent des procédés de travail fondés sur le recyclage des matières organiques et sur la rotation des cultures. Cette boisson a ensuite été fabriquée et conditionnée en Bretagne par une société familiale ». Il est également indiqué que la boisson contient 94% de jus de soja.

Traduction: Il est impossible de connaître le pays de culture des graines de soja utilisées pour préparer la boisson. Impossible de savoir si les normes biologiques en vigueur dans ce pays sont les mêmes qu’en France. Carrefour, pour noyer le poisson, indique que la boisson a été fabriquée en Bretagne: Non, Bécassine n’a pas planté et arrosé avec amour un champ de soja, ni pressé les graines avec sa voluptueuse poitrine. La bigoudène et sa famille ont juste mixé des ingrédients importés. Si les qualités de production semblent globalement correctes, le bilan carbone semble donc un peu pourri car il est fort probable que le soja en question ait traversé l’atlantique pour se retrouver dans nos verres. Côté valeurs nutritives, même arnaque. On indique fièrement 94% de jus de soja. Or ce fameux jus de soja ne contient que 7% de graines de soja. Impossible de savoir si les graines sont décortiquées ou non.

Chez Bjorg, on indique en gros, gras et clignotant que la boisson Soja est élaborée à partir d’une fève de soja biologique garantie sans OGM cultivée en Italie. Elle contient 8.3% de fèves de soja décortiquées. Enfin, il est indiqué que 98% des ingrédients d’origine agricole ont été obtenus selon les règles de la production biologique.

Traduction: Pas grand chose à ajouter. Tout semble clair et transparent. En même temps, Bjorg aurait tort de se gêner, leur spécialité semble supérieure à la concurrence côté nutrition et émissions de CO2 liées au transport. Le prix proposé est également supérieur d’au moins 20%.

Chez Leader Price Bio, euh, bah, rien, nada, queudale. On ne sait rien, sinon le pourcentage de graines de soja (6,7%), et un blabla très général sur l’agriculture biologique, blabla non adapté au produit en particulier.

Traduction: On ne peut pas avoir le beurre, le prix du beurre, le pré et le cul de la fermière. Le prix au litre est très abordable mais on ne sait pas trop comment le produit est fabriqué et d’où il provient.

Chez Biocoop, on trouve un produit labélisé « ensemble pour plus de sens ». Il contient 7;7% de soja dépelliculé et une eau pure isue des contreforts de la montagne noire (Haut-Languedoc). On sait également que le soja utilisé pour cette boisson est produit par le collectif Agrobio Périgord et la coopérative Corab (Poitou-Charentes).

Traduction: Tout comme le produit Bjorg, tout semble clair (proportions et origines du Soja). Petit plus: l’emballage est clair, le soja provient de France et cerise sur le gâteau, le litre est à peine plus cher que celui du soja Leader Price proposé chez Franprix.

En conclusion, Bio ou pas, il est souvent nécessaire de lire les étiquettes avant d’acheter. Oui, un produit peut être bio sans pour autant apporter les qualités nutritionnelles attendues. Oui un produit bio peut avoir un très mauvais bilan carbone. Non, consommer bio n’est pas forcement meilleur pour la santé. Il suffit juste de prendre son temps, de consommer différemment en sélectionnant des produits de qualité, et pas forcement les plus chers. Et entre nous, acheter du papier toilette ou du déodorant bio a-t-il vraiment un sens ?

Quant aux poubelopathes, jamais, non jamais je ne changerai d’avis. Ja-mais. :furious_tb:

18 commentaires sur “La biobologie

  1. (bon alors, c’est sûr, avec un article comme ça va y avoir débat, déjà, en gros, je suis pas d’accord)
    je trouve que ton article est pas mal biaisé hein. Tu fais pas mal de généralités, et ça sent un peu l’avocat du diable ton truc.
    je vais donner mon point de vu et apporter un peu des connaissances que j’ai. Bon déjà, je suis maraîchère bio, donc je connais un peu ce marché.

    Ensuite, évoluant évidemment dans le milieu idoine, je vois des sacrés barrés, du genre que tu as manifestement rencontrés (attend, j’ai une cliente qui ne jure que par le régime servanschreiber et qui a des traits parfaitement horizontaux et bleu dessinés au crayon sous les yeux, j’en ai eu une autre qui était en relation avec le cosmos et une dernière qui croyait à la détoxination par les pieds…) ; mais franchement, c’est une très très faible proportion des personnes que je rencontre (je ne les côtoie pas, faut pas exagérer) limite anecdotique. La plupart des gens sont justes un peu écolos et font attention à ce qu’ils mangent. Bien sûr, mon expérience est aussi un peu biaisée, vu que je suis en vente directe, habite à la campagne et précedemment dans une ville où il y avait beaucoup de maraîchage, donc de conso locale.

    Bref, les histoires de pas boire de lait, d’homéopathie, pas de vaccination, les trucs ésotériques et tout le tremblement, ça a à voir avec le bio dans le sens où ces allumés mangent bio, mais la réciproque est pas forcément vraie. Manger bio avec une conscience écolo n’a pas le même sens que manger bio dans un but de santé.
    La plupart des personnes de mon entourage boivent du lait, picolent, fument, vont chez le médecin, mais aussi chez l’ostéopathe, se soignent à l’homéopathie mais aussi aux antibio, préfèrent les solutions naturelles et moins polluantes, mais sont pour le progrès de la science ; et non, ce n’est pas paradoxal.

    Quand tu dis que c’est pas forcément meilleur pour la santé, tout à fait d’accord avec toi si on s’arrête aux qualités nutritives. Par contre, pour ce qui concerne toutes les saloperies que tu ingères quand c’est pas bio, c’est autre chose et faut vraiment pas avoir peur de s’empoisonner, même en lavant surlavant et rerelavant tes légumes et en les épluchant. (et tu vas pas éplucher du raisin par exemple non ?). Qui plus est, si il faut effectivement faire gaffe à la provenance des produits si on veut être cohérent (et en ce sens, consommer local devrait primer sur le consommer bio mais si on peut cumuler c’est parfait) n’oublie pas que les produits pas bio manufacturés (ceux équivalents à ceux que tu cites) ont les mêmes défauts mais en plus, sont pleins de pesticides qui outre le poison rajoute au bilan carbone, vu que c’est du pétrole. Conclusion, bio, ça reste quand même mieux. :p

    Pour ce qui est des certifications bio, y’a quand même un truc à savoir, c’est que en Europe les organismes certificateurs sont eux-même contrôlés (comme pour la normalisation et la qualité dans les entreprises en fait) ce qui permet d’être confiant pour les produits européens. Il y a eu un émission récemment à france inter où il a été question des problèmes de traçabilité du bio, et il semblent me souvenir que le seul pays auquel on ne pouvait se fier était la Chine (à vérifier).

    Je déplore que les gens consomment bio pour leur santé. Je préfèrerais les voir venir acheter mes produits d’abord pour des questions environnementales. C’est le cas de certains, mais pas de la plupart.
    Rappelons que le mieux est quand même de manger des produits de saison, locaux, frais, bio (dans l’ordre) et de cuisiner.

    Je déplore que tu aies eu cette expérience sur les paniers. Je sais que ça existe, ces problèmes de variétés dans le panier d’une semaine sur l’autre, je ne pense pas que ça soit la majorité des cas. Ayant été avant de m’installer consommatrice de panier, puis ayant travailler avec un maraîcher confectionnant des paniers pour une amap, étant moi même désormais fournitrice de 2 amap, je n’ai JAMAIS eu ce problème. En ce qui me concerne, je varie les paniers d’une semaine sur l’autre, et même la même semaine, je ne mets pas la même chose dans les deux amap (ouais, j’aime la difficulté). Alors, merde, merci de pas généraliser hein.

    ah oui, je reviens aussi sur ça : « Ce Label ne garantit au mieux que l’interdiction d’utiliser dans les cultures et les élevages d’OGM, de pesticides ou de nitrates. Cette interdiction n’est pas absolue car certains résidus subsistent, résidus limités liés au contact avec des terres agricoles non biologiques. »
    DONC : le label AB ou le label européen est donc attribué par des organismes sérieux qui font des vérifications en grand nombre sur un produits, qui font des analyses et sont eux mêmes contrôlés, (ça ok).
    et SI l’interdiction est absolue, utiliser OGM, pesticides ou engrais de synthèse entraîne la déclassification du produit et du producteur, et heureusement. Si plus de 0,9% d’OGM est retrouvé dans le produit, il n’est pas bio et le producteur, si il ne peut prouver sa bonne foi (par exemple lui-même s’est fait arnaqué en achetant un aliment contenant des OGM pour ces bestiaux), il perd sa certification. Sinon, au mieux il doit retirer ce produit du circuit bio (j’ai lu le nouveau texte européen). La franchement, je ne sais pas si c’est de la provoc, mais tu induis le lectorat en erreur.

    Sinon, sache que les biocoop ont un cahier des charges chiadé http://www.biocoop.fr/telechargement/biocoop/cahier_des_charges.pdf , que des producteurs sont dans le CA ce qui est d’une importance cruciale pour garantir un des objectif des biocoop, de favoriser les producteurs locaux (je confirme que c’est le cas, quand bien même je n’ai pas de marché avec eux).

    En résumé, fait le marché, il y a quand même quelques producteurs qui viennent à Paris, achète de saison, bio ou pas, et fait la cuisine (mais je crois que c’est le cas), ça sera c’est sûr toujours meilleur que le lait de soja (beurk, nan mais vraiment quelle idée ! là pour le coup, même pas la peine de se poser des questions éthique sur le soja hein, c’est peine perdue).

  2. je pratique comme toi et je prends les meilleurs produits là où ils se trouvent… Mais je suis cernée entre deux sœurs qui ne se nourrissent plus que sans lait et sans gluten et une troisième qui fait l’apologie de toutes les médecines « naturelles » et bizarroïdes, là en ce moment elle se soigne en portant des cristaux.Enfin, se soigne, elle est en bien plus mauvais état que moi qui ai accepté de reprendre des anti inflammatoires pour essayer de survivre aux rhumatismes non identifiés qui m’assaillent depuis 10 ans. Anti inflammatoire et un bon psy, ça c’est de la thérapie, pour moi !

  3. J’interviens aussi 🙂

    – je consomme un maximum local, de saison et bio. J’ai la chance d’avoir un marché en bas de chez moi avec un primeur bio charmant. Je fabrique le maximum de chose moi même ( yahourt, biscuit, brioche). Au moins je connais les produits que je mets dedans. Je lis toujours les étiquettes des produits bio car certains contiennent quand même des additifs vraiment non nécessaires. D’une manière générale, consommer bio m’a surtout permis de consommer raisonnable et de réduire considérablement mes déchets

    – je soigne beaucoup de petits maux à l’homéopathie ( rhumes, mal de gorge, acidité, piqure, coup de soleil, ect..) et le reste à l’allopathie. D’une manière générale, l’homéopathie c’est surtout du long terme et crois moi cela marche!

    Je ne comprends pas vraiment ceux qui persistent à manger de l’industriel, à utiliser des produits ménagers ultra chimique ( alors que les recettes de grand mère cela marche et que c’est économiques), et à faire comme si on pouvait continuer comme cela…

    🙂

  4. T’as vu mon chondrounet d’amour, je n’ai même pas parler de la médecine traditionnelle chinoise qui préconise elle aussi de manger des fruits et des légumes de saisons comme le faisaient nos grands pères et nos grands mères. :dunce_tb:

  5. Merci de parler des arnaques au bio (qui n’est pas toujours synonyme d’équitable) et du bilan carbone. :jittery_tb:

    Juste une précision : les nitrates ne sont pas interdits en agribio, c’est juste les engrais de synthèse qui le sont. Le fumier de vache (bio) est autorisé, ainsi que les engrais minéraux qui ne sont pas de synthèse.

  6. Je vais réagir à ton article en historien-géographe, si tu le permets…

    Je n’ai jamais compris cette méfiance, pour ne pas dire plus, qu’éprouvent les populations occidentales développées vis-à-vis des progrès médicaux (vaccination, antibiotiques) et agro-alimentaires (conservateurs, engrais chimiques, pesticides). Jamais, dans l’Histoire, notre espérance de vie n’a été si longue. Jamais nos n’avons moins eu à nous soucier de la qualité et de la quantité de notre nourriture. Pasteur, Liebig et Fleming ont sauvé des milliards d’hommes et de femmes et je me bats (modestement, en non-scientifique) pour qu’un maximum d’habitants des pays du Tiers-Monde aient accès à ces mêmes traitements que certains, chez nous, refusent en enfants gâtés. On me répondra qu’il n’y a jamais eu autant de cancers – et c’est vrai qu’aux époques où l’on mourait de variole à sept ans, de tuberculose à vingt, et au champ d’honneur (quelle expression !) à vingt-cinq, on n’avait pas le temps de choper un cancer. Rappelons-nous les dizaines de morts que provoquaient les conserves « de nos grands-mères ». Le botulisme aujourd’hui, pour nous, c’est le truc que les cougars se font injecter pour pécho des armées d’Ashton Kutcher à peine pubères. Rappelons-nous aussi qu’une grande partie des récoltes de céréales, au Bangladesh ou ailleurs, pourrissent sur place, faute d’un circuit garantissant leur conservation…

    Maintenant, c’est vrai qu’il faut aussi penser à préserver l’avenir de notre planète et s’interroger sur l’état dans lequel nous la laisserons à ceux qui viendront derrière nous. On est incontestablement allé trop loin dans l’utilisation des produits chimiques. Bien, alors sachons trouver un juste milieu. L’agriculture raisonnée, voire biologique dans certains cas, est une solution. Il y en a d’autres – les filières courtes, par exemple.

    Consommer, c’est faire des choix. Et tu as raison de rappeler que tout ce qui est « biologique » n’est pas forcément « filière courte », ni « équitable ». Tout comme c’est bien beau d’acheter du lait de soja pour aider des paysans de l’autre bout du monde, mais pas si on laisse crever nos propres agriculteurs. 90 % de la population française vivent sur 10 % du territoire. Alors, abandonner les 10 % qui restent dans des réserves visitées uniquement pendant les vacances et les RTT par des citadins qui vont voir les vaches comme on va voir des tigres blancs du Tibet dans un zoo, ça me gêne un tout petit peu…

    Où je te rejoins, c’est qu’il faut lire les étiquettes des produits pour pouvoir faire ces choix, justement.

  7. La question du soja non Bio est simple : les deux gros producteurs mondiaux sont l’Argentine et le Brésil. La production y est 100% OGM et les produits phytosanitaires interdits d’utilisation en Europe sont largement utilisés là-bas.

    Quant au Bio, je passe mon chemin. Bio ne veut certainement pas dire « naturel ». C’est un label de culture qui limite dans certaines proportions – mais sans l’interdire totalement – l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse. Une fois que les consommateurs auront bien compris cela, on aura fait un grand pas.

  8. Tambour major : l’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse est complètement interdite en bio. et là, ça va sûrement dépendre des points de vues, mais si c’est bio, avec les normes actuelles, c’est aussi naturel, du moins en ce qui concerne la bouffe. (sauf à considérer le pétrole du carburant dans la fabrication du légume)

  9. @ christophe: Chut, c’est un secret! :dunce_tb:

    @ Delf: je crois pourtant que nous sommes d’accord sur beaucoup de choses, même sur le fait que mon billet soit biaisé. Je pense qu’il faut distinguer consommateurs, producteurs et distributeurs. Une certaine partie des consommateurs est soucieuse de sa santé et achète des produits contenant le moins possible de pesticides et sans OGM (jusqu’ici, personne n’a démontré de les OGM étaient bons (ni mauvais) pour la santé). Une autre partie surfe sur la vague bobobiopathe qui me file des boutons. Les distributeurs tentent de s’adapter à la demande en proposant des produits labélisés bios avec les petites dérives que je décris. Les producteurs, enfin, qui tentent eux aussi de s’adapter en proposant de bons produits (et de saison). Quant à Biocoop, pour tout t’avouer, cet organisme me plait et je prends même plaisir à faire mes courses dans leurs supermarchés. :thumbup_tb:

    @ Saperli: C’est également ce que je tente de dénoncer. Une personne tolérant le gluten ou le lait n’a aucune raison de se priver de ces aliments. :blush2_tb:

    @ PascalR: qui me demande? :devil2_tb:

    @ Mummy active: Tu as également raison sur un point: il faut prendre le temps de préparer un maximum de choses, dont le pain, les yaourts ou plus généralement les desserts; En plus on prend facilement du plaisir à cuisiner. :thumbup_tb:

    @ PascalR: Shiatsuuuuu powaaaa! :clap_tb:

    @ Mich: merci pour ces précisions Michounet! :bye2_tb:

    @ Churchill: Et peut-être penser à éduquer les fameuses ménagères avant de les lâcher dans un supermarché! :laugh_tb:

    @ Tambour Major: Certaines études reviennent sur ces fameuses interdictions absolues. Quant à la production de soja bio, je pense (et j’espère) qu’elle est bien contrôlée. :bye_tb:

    @ Delf: Merci aussi pour ces dernières précisions. :happy_tb:

  10. Ah mais qu’est-ce qu’il t’a fait mon jardin bio certifié pour que tu lui dises des méchancetés comme çà!!
    Bon cette année c’est pas la joie en raison de la sécheresse qui règne depuis 2 mois à mon point G et aux températures qui font du yoyo: résultat moitié moins de patates que l’an dernier des haricots qui sèchent sur pied et des tomates qui veulent pas rougir mais tu m’enlèveras pas de l’idée qu’ils sont meilleurs que ceux de lidl d’à coté car ils sont rares et ce qui est rare est forcément bon.
    A peu près d’acc avec toi sauf sur un point: il faut aider les agriculteurs qui font un effort pour cultiver propre, et arrête de critiquer mon mode de culture :blink2_tb:

  11. même si certains produits bio sont critiquables (valeurs nutritionnelles….), ce sera toujours meilleur pour ta santé et pour la planète qu’un produit non bio
    arrêtons de pointer tout de suite certains points faibles des produits bio et comparons ce qui est comparable… oui un produit bio peut exceptionnellement contenir quelques traces de pesticides du aux champs voisins non bio, oui tu peux le souligner, le surligner, le mettre en clignotant si tu veux mais pose toi toujours la question de son équivalent en conventionnel!!!

  12. Comme toutes les modes, on est tenté de jeter le bébé avec l’eau du bio. J’ai visité aujourd’hui une ferme vraiment bio, ces gens font un travail courageux et ingrat pour salir un peu moins la terre.
    Et ce bio là est très miam. Ailleurs il y a beaucoup de marketing sous l’emballage.

  13. « Cette boisson a ensuite été fabriquée et conditionnée en Bretagne par une société familiale »

    Ahahaha « Société familiale » Elle est bien bonne. La société en question c’est Triballat à Noyal s/ Vilaine. Et cette entreprise tient plus de l’usine que de la sous-entendue petite société d’artisan/argiculteur. La famille en question, « Clanchin », exploite la moitié de la ville dans ce truc (Mme Clanchin, la propriétaire, a même été le maire de la ville pendant 13 ans)

    J’ai passé mon primaire à 200 mètres de l’usine 😉

    Bref c’est juste joliment tourné par Carrefour mais ca reste du marketing. Comme souvent et tu l’as bien fait remarquer.

  14. Je suis d’accord à 98%:
    « Et entre nous, acheter du papier toilette ou du déodorant bio a-t-il vraiment un sens ? »

    Du déodorant bio, oui sans aucun doute. Certaines substances utilisées dans les cosmétiques classiques sont assez mauvaises pour la santé mais les fabricants s’en foutent parce que ça reste SUR la peau. Et évidemment, tout le monde sait que les anti-transpirants ne rentrent absolument pas dans la peau. Les cosmétiques bios essaient de trouver des produits qui ont le même effet recherché que les cochonneries bon marchés sans les inconvénients.
    Il y a un livre intéressant de Rita Stiens « la vérité sur les cosmétiques » qui explique bien l’utilité de chaque produit, pourquoi il est sans danger ou à éviter, comment on peut le remplacer etc. Le livre aide à comprendre les étiquettes plutôt que de faire l’apologie du bio à tout prix. On se rend d’ailleurs vite compte qu’on peut trouver des produits corrects pour pas cher dans les supermarchés, il faut juste ne pas fuir face au Cocamidopropyl bétaine ou autre SLS.

    Pour terminer sur une note plus amusante, ma belle-mère a un jour mis secrètement des gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée dans nos chaussures. Sans dilution, peu de temps avant qu’on ne remette les chaussures. Directement, j’ai senti une brûlure diffuse aux pieds et puis une fois en voiture, c’était l’enfer. Ma femme et moi avons fini pieds nus tellement c’était insupportable. Elle ne voulait d’ailleurs pas nous croire que ça brûlait vraiment. Depuis, je me méfie de ses potions de sorcière new-age.

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