My Summer of Love

Snooze et moi-même avons décidé de faire un tour au Club-Med Gym en sortant du boulot (de bonne heure, ça change). Marre des dossiers et de la pression. Tout cela ressemble à un début d’été ou la fréquence des sonneries du téléphone commence à ralentir (même si pour l’instant ce n’est pas le cas, c’est même plutôt l’inverse). Ambiance surréaliste ou je bouge mon cul dans tous les sens, rythmé par des « chansons » pop accélérées par le prof de sport. Une heure plus tard, on se casse car ce soir, avant-première…oui Médéme. Avant première de “My Summer of Love”.

Nous ne connaissions ni le film, ni le réalisateur. Aucun acteur n’est connu. Ce film a apparemment reçu le trophée du meilleur film Britannique pour 2005.
Mona (Emily Blunt), 16 ans, vit seule avec son frère aîné Phil (Dean Andrews) dans un village du Yorkshire. Entre ses aventures sans lendemain et ce frère en pleine crise mystique, elle s’ennuie ferme. Leurs parents possédaient un pub, le Swan. Phil, après avoir commis quelques larcins et avoir passé un peu de temps sous les barreaux a transformé le pub en temple évangélique. Il est entouré d’allumés et sa soeur devient un peu hystérique. Les choses changent le jour où elle rencontre Tamsin (Paddy Considine), une jolie jeune fille de bonne famille, un peu sombre et rebelle. Celle-ci fascine aussitôt Mona. Tamsin la prévient de suite: elle a une mauvaise influence sur les autres mais qu’importe, Mona est charmée. Elles vont passer tout l’été ensemble.

J’ai particulièrement savouré le côté langoureux du film. On est vite emporté par la bande originale très planante, les chants d’oiseaux et les cricris d’insectes nous plongent dans cet été si calme. Il n’y a rien à faire, sinon vivre tout simplement. On boit, on fume, on discute, on pleure, on passe du temps avec ses amis.
Le sentiment amoureux entre ces deux jeunes femmes est ici décrit de façon pudique, intense et surtout sincère. La tension monte progressivement et dangereusement pendant tout le film. On a peur, on est certain qu’il va se passer quelque chose de grave. On imagine tout et n’importe quoi, on se plante.
Le réalisateur (Paul Pavlikovsky), parlant un français impeccable, était présent à la fin de l’avant-première. Il s’est apparemment très librement inspiré du roman de Helen Cross qui semble bien plus compliqué et profond. Mais on s’en fout car on ressort ému et attendri. On a reçu pendant plus d’une heure ½ un maximum d’émotion et d’amour. Vive l’adolescence (jamais je n’aurais pensé dire ça un jour…)

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