Maohlala

Footing matinal du côté de Beiheyan Dajie. C’est une sorte de coulée verte parallèle à l’enceinte est de la cité interdite. Les Pékinois partent travailler, je suis le seul glandu à jogger. C’est assez agréable de courir sur cette allée fraîche bordée de rosiers et de Ginkos Biloba.
Nous partons très tardivement de l’hôtel. Il est presque midi. Nous cherchons un distributeur de billets, appareil rare à Beijing. Après avoir trouvé notre bonheur (commercial bank of China sur Wangfujing), nous prenons un taxi rouge en direction du temple du ciel, réputé être un des plus beau monument de la capitale. Il se situe au sud de la place Tien an Men. Le chauffeur ne déclanche pas son compteur et nous réclame 30 Yuans en haussant la voix. Nous refusons de payer et lui donnons finalement la moitié.
En pénétrant dans le parc, une affiche nous indique que le bâtiment principal du temple du ciel est fermé pour travaux (intérieur et extérieur). On a un peu les boules. Non seulement ils ont décidé de raser une partie de la ville pour les J.O. de 2008, mais en plus ils rénovent tous les monuments, et c’est assez galère pour les touristes.
Ce temple fut construit au XV e siècle, en dehors à l’époque des limites de la ville, sur une surface de près du double de la cité interdite. D’après les guides, c’est une transposition de la « cosmogonie » chinois et de la hiérarchie politique sur laquelle reposait toute la légitimité impériale. Toujours les mêmes symboles, le Yin, le Yang, le ciel et la terre, la symbolique des chiffres et l’omniprésence du 9.
Nous sommes donc un peu frustré, la salle de la prière pour de bonnes moissons étant recouverte d’échaffaudages. On ne peut même pas visiter l’intérieur. Nous nous rabattons donc sur le parc Tiantan, peuplé de plus de 4000 cyprès avec certains vieux de 800 ans, puis sur la voûte céleste impériale, temple enserré dans un enclos circulaire de pierres grises. Contrairement au reste de Beijing, les toitures sont recouvertes de tuiles bleues. Le mur d’enceinte , étant circulaire, permet de diffuser sa voix dans tout le site. Il est justement appelé echo wall. On peut également s’amuser à frapper dans ses mains sur les dalles centrales. Selon sa disposition, on obtient un écho simple, double, ou triple.
Nous terminons par l’autel du ciel. Au milieu, se trouve le trône du ciel, considéré comme centre du monde. Nous remontons au nord du parc et reprenons un taxi pour la place Tien an Men. Nous souhaitons visiter le mausolée de Mao. En arrivant à l’entrée, un type nous agrippe en nous expliquant qu’il faut déposer tous nos sacs de l’autre côté de la place. Il nous force à l’accompagner et, une fois arrivés sur place, il veut nous servir de guide et nous réclame de l’argent.Nous refusons de payer. L’entrée du Mausolée est gratuite. Par contre, il faut payer 5 Yuans par personne pour le dépôt des sacs plus 2 Yuans par caméra/appareil photo. Nous retournons au centre de la place. Il n’y a presque pas de queue. En 5 minutes, nous pénétrons au centre du bâtiment accompagnés de militaires. Nous sommes les seuls occidentaux. Nous arrivons enfin face à la dépouille de Mao gisant dans un cercueil de verre. L’ambiance est glauque, les lumières sont d’un jaune faible et on ne voit pas grand chose. On passe juste devant Mao et sortons en moins d’une minute, pour arriver dans une pièce boutique ou une multitude d’articles à l’effigie du grand timonier sont disponible. On trouve de tout. Des photos, des épingles à cravate, des montres. Il ne manque plus que le vibromasseur Mao. Cécile m’offre un briquet lumineux Mao. Lorsqu’on ouvre ce pseudo Zippo, une lumière rouge apparaît et l’hymne Chinois retenti. Lorsque la vendeuse me montre l’objet, un rire sardonique m’envahit et je suis un peu gêné face à la vendeuse qui prend son métier fort au sérieux.
Nous sortons, récupérons nos sacs et remontons la place. C’est la canicule, la chaleur est étouffante. La place est soudainement bloquée. Des militaires envahissent l’endroit. Nous n’avons plus le droit d’avancer. Apparemment, le Premier Ministre nord-Coréen est de visite à Pékin. Nous réussissons à rejoindre les début de Wangfujing Dajie, et pénétrons dans un grand Mall attirés par l’air climatisé. Cécile n’en peut plus et prend un taxi pour rentrer. Snooze et moi-même rentrons à pied pour terminer la soirée dans la chambre comme des larves.

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