L’école

C’est en lisant certains billets de Samantdi que je me suis soudainement souvenu de cette époque. J’étais tout petit. J’étais en Corrèze au début des années 70. J’étais au centre d’une grande salle ou des enfants jouaient, chantaient et criaient. L’école était proche de la caserne des pompiers. Je me suis également souvenu d’un sous-pull en nylon bleu électrique, d’un car blanc ramassant les mômes, d’une institutrice, du Noël ou l’on m’avait offert ma première montre, du train vert qui passait tous les vendredis. J’étais chez mes grands-parents. Adémar aboyait. Je trouvais normal d’être en compagnie de Papy et Mamy.

Je me suis ensuite retrouvé à Paris. Maman et moi habitions un petit deux pièces au septième étage (je me souviens d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitreuh…). Mon arrière grand-père paternel avait été architecte de l’immeuble au début du siècle et la tante de mon père habitait encore au troisième étage. Elle nous avait obtenu ce petit appartement. Maman avait quitté papa. Elle avait retrouvé un poste à l’hôpital Tenon. Il y avait une télévision blanche posée sur un grand pied se terminant en trompette. Nous pouvions regarder trois chaînes. Maman avait mis des protections aux deux fenêtres car j’étais somnambule. Mamie nous avait acheté une grosse couverture marron.
Je me souviens de cette rentrée en maternelle à Saint-Jean Baptiste de Belleville. Je pleurais. Je pleurais très fort. J’étais triste. Je ne voulais pas quitter maman. Tous les enfants avaient été regroupés sous le préau. Il pleuvait et il faisait sombre ce matin là.
Je me suis également souvenu du primaire. Mademoiselle Parrot, Madame Dimnet, Madame Issaly, Monsieur Renard, Monsieur Roudolf. Ces personnes avaient toutes ponctué ma vie du cours préparatoire au CM2. Il y avait aussi une vasque gigantesque qui distribuait de l’eau en permanence. Nous étions partis en classe verte à Quiberon en CE2. Maman nous avait accompagné. Nous avions pris un train de nuit pour Auray. Nous sommes restés trois semaines. Il faisait beau. L’établissement s’appelait le home des pins. Je me rappelle des kermesses de fin d’année. Il fallait toujours préparer un spectacle. J’attendais avec impatience cette journée.
J’avais des amis. Mon meilleur ami s’appelait François. Ses parents étaient espagnols. Nous étions inséparables. Nous partions toujours en vacances ensemble. J’ai pensé également à Christian, Laurent, Nathalie ou Xavier. J’étais plutôt bon élève. François avait du mal.

Nous nous sommes tous séparés après le CM2. La grande école nous ouvrait alors ses portes.

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