Cot-Cot

Vu, lu et entendu tout et n’importe quoi sur la grippe aviaire. En résumé, on va tous crever, comme en 1918, avec la grippe espagnole. La pandémie va être effroyable. Samantdi, prépare tes gélules de sucre (moui…elle était facile celle-là) !

La grippe aviaire est une infection due à un virus de la famille des Orthomyxoviridae (orto mixo viridé) qui comprend plusieurs genres dont Influenzavirus A. Celui-ci est divisé en sous types parmi lesquels les sous-types H5 et H7. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle peut être fortement contagieuse surtout chez les poulets et les dindes, et être susceptible d’entraîner une mortalité extrêmement élevée dans ces espèces. Le virus Influenza aviaire peut éventuellement infecter d’autres espèces animales comme le porc et/ou d’autres mammifères. Tout le monde suit ?

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Le virus de la grippe aviaire, lorsque la souche est hautement pathogène, peut se transmettre exceptionnellement à l’homme, comme cela a été observé pour le virus influenza A/H5N1 à Hong Kong en 1997 et en février 2003 ou, plus récemment, au Vietnam où des foyers de virus aviaire ont été observés fin 2003. Des cas de transmission à l’homme du virus influenza A/H7N7 ont été également été observés aux Pays-Bas au printemps 2003. La transmission s’effectue lors de contacts fréquents et intensifs avec des sécrétions respiratoires ou des déjections d’animaux infectés. En gros, évitons les gros pigeons à Paris.

Une transmission du virus aviaire à l’homme risque de favoriser des échanges de matériel génétique entre les deux virus chez une personne déjà contaminée par le virus de la grippe humaine. Un tel réassortiment génétique entre ces deux virus pourrait engendrer l’apparition d’un nouveau type de virus susceptible de s’adapter plus facilement à l’homme. Ce mécanisme faciliterait ainsi la transmission inter humaine de ce nouveau type de virus qui pourrait diffuser sur un mode épidémique voire pandémique, comme cela s’est vu dans le passé. Merde.

Chaque foyer de grippe aviaire animale nouvellement identifié nécessite que soient mises en œuvre par les autorités sanitaires des pays affectés des mesures ayant pour objectifs d’éviter toute exposition au virus et d’éradiquer la maladie. Les stratégies de lutte contre l’influenza aviaire reposent essentiellement sur le diagnostic, l’hygiène, l’éducation, la quarantaine et la réduction de la taille des élevages (politique d’abattage massif).

D’après « Nature» ou le « New England Journal of Medicine », des résistances aux Tamiflu auraient été observées. C’est bien couillon, car la France n’a pour l’instant fait que des stocks de ce médicament (qui n’a par ailleurs jamais démontré une action contre cette fameuse grippe tout simplement parce que la grippe n’est pas encore passée de la volaille au porc ou à l’homme). Pour information, on aurait stocké 17 millions de traitements par Tamiflu.

D’après d’autres source, la France serait en pourparler avec un autre laboratoire afin de constituer un stock équivalent de Relenza, l’autre anti-viral ayant démontré une efficacité contre les différents virus de la grippe.
Cependant, dans l’hypothèse de l’émergence d’une pandémie grippale résultant d’une humanisation du virus H5N1, aucun vaccin ne serait disponible à court terme. Certains laboratoires français, anglais, ou américains recherchent une prophylaxie efficace. On est sauvés.

En gros, on pense que mais on n’en est pas certain. Avec un peu de chance, ce plan anti-grippe sera aussi efficace que le fameux plan anti-vieux aussi appelé plan anti-canicule. Mais surtout pas de panique. Même si des oiseaux malades ont déjà été identifiés dans certains pays d’Europe de l’Est ou même en Grèce, l’épidémie, tout comme le nuage de Tchernobyl, ne passera certainement pas les Alpes ou les Vosges.

Histoire de rassurer tout le monde, Derenne et Bricaire, deux mandarins de la Pitié Salpêtrière (et collègues de Geneviève Roudier), publient un bouquin alarmiste se plaçant dans l’hypothèse la plus dramatique du demi-million de morts en France.

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