Petites réflexions sur l’immaturité

Je confiais récemment à –Nico– que j’avais l’impression d’être entouré de personnes bien plus avancées dans la vie et bien plus matures que je ne pouvais l’être à leur âge. Beaucoup ont moins de trente ans et sont déjà solidement installés. Ils ne sont plus étudiants, vivent en couple, ont des enfants ou possèdent leur appartement. Encore aujourd’hui, je n’ai pas l’impression d’avoir les obligations qu’un adulte devrait normalement avoir. Certainement parce que ma vie est un long fleuve tranquille. Certainement parce que j’ai eu la chance de faire les bonnes rencontres au bon moment. Certainement parce que, encore aujourd’hui, je ne suis qu’un étudiant attardé qui s’amuse d’un rien et passe son temps à chahuter avec ses amis ou ses camarades de travail.

Ce constat est assez étrange car j’ai été rapidement indépendant. Après avoir été choyé par une armada de nourrices jusqu’à ma dixième année, je me suis rapidement pris en charge en entrant au collège. Ma mère quittait l’hôpital peu avant minuit et je devais donc organiser mes soirées sans être cadré par un quelconque adulte. Plusieurs options s’offraient à moi. Je me suis vite transformé en enfant rêveur, plus intéressé par la vie imaginaire qu’il se créait avec ses Legos que par les cours dispensés à l’école. Ayant certaines facilités à apprendre, le navire n’a pas instantanément coulé. Ce n’est qu’au Lycée que j’ai amèrement regretté les années à bayer aux corneilles. L’absence de véritable tuteur m’avait transformé en garçon médiocre. Côté physique, j’avais acquis un profil adipeux a force d’ingurgiter tout et n’importe quoi en soirée. J’étais gros, moche et con. Mon papa ne se gênait pas de me le rappeler.

J’allais heureusement rencontrer en pharmacie une poignée d’amis fidèles qui partagent toujours ma vie. Snooze en faisait bien évidemment partie. Je n’étais toujours pas indépendant. J’habitais toujours chez ma mère. Nous partagions l’appartement, chacun de notre côté. Mes études ne me permettaient pas d’avoir un travail annexe et je n’ai jamais considéré comme concevable de demander à ma mère de me payer un appartement sur Paris pour ne plus dépendre directement d’elle. Ce n’est qu’au beau milieu de mon doctorat que je me suis installé boulevard de Picpus. J’avais décroché une allocation de recherche. L’état me versait royalement un peu plus de 6000 balles et j’étais le roi du pétrole.

Je n’allais certainement pas grandir pendant ma thèse. J’étais entouré d’une bande de chercheurs fous de tous les âges, et surtout plus immatures et attachants les uns que les autres. Côté cœur, je partageais depuis quelques années ma vie avec Snooze. Notre relation était compliquée. S’il était sorti du placard, je n’étais pas prêt de mon côté et je suis resté officiellement célibataire pendant de longues années. Notre relation est cependant exceptionnelle. Nous sommes ensemble depuis plus de quinze années, sans tricherie, partage ni tromperie. C’est mon ami, mon confident et mon meilleur mari.

Je n’ai jamais été confronté au dur marché du travail. Avant de soutenir ma thèse, on m’a proposé un poste en or. J’ai donc véritablement commence à travailler à vingt-neuf ans. Même si j’ai traversé des périodes difficiles et stressantes, je n’ai curieusement toujours pas l’impression de travailler. Je continue à me rendre à la Faculté, à passer des diplômes qui ne me serviront jamais, et mes camarades sont tous plus ou moins déjantés. Nous sommes très complices et passons notre temps à nous poiler et à nous taquiner, certainement pour nous protéger et nous détacher le plus possible de maladies le plus souvent incurables qui partagent notre quotidien. En résumé, je m’amuse et je reçois en prime un salaire à la fin du mois.

Notre condition de pédés stériles nous affranchit également de certaines responsabilités, même si notre quotidien à de facto été modifié depuis l’acquisition de notre appartement. Il paraît évident que devenir parent est un formidable accélérateur de vie et d’émotions. En attendant de changer les couches, Snooze passe toujours son temps libre à sortir ou à jouer, et moi à m’amuser ou à rêver. Nous continuons à vivre au jour le jour sans nous poser de question. Je suis intimement convaincu qu’à trop réfléchir, la vie devient rapidement un enfer. Alors oui, continuer sans faire de plan et apprécier les bonnes surprises de l’existence, c’est peut-être ça la cause de ma prétendue immaturité.

30 commentaires sur “Petites réflexions sur l’immaturité

  1. il y a peut-être une différence entre « être immature » et « rester jeune » (sous-entendu dans sa tête) non ?
    de la même façon, je pense que cela n’a rien à voir avec « profiter de l’instant présent »….

  2. C’est un sacré problème :huh_tb:
    Après des années (27 !!!) à côtoyer mon mari je me demande si certaines personnes ne restent pas immatures à vie !
    Mais en même temps je me demande si je serais restée 27 ans avec un homme mature :blink_tb:
    Et puis se sent-on un jour mature ???
    Une chose de sûre, l’âge civil n’est réel que pour les services administratifs.. parce que dans la tête pfff tous les âges se mélangent pour ne former qu’un truc un peu abstrait.

  3. Flo a raison, tu n’as rien d’immature ! L’insouciance est un luxe qu’il faut savourer. Tu as raison lorsque tu parles de nos modes de vie (je me compte dedans !). Pour l’heure, nous n’avons qu’à penser à notre confort. Dans ta relation avec Snooze, je reconnais un peu celle que j’ai depuis 8 ans avec ma grande nouille. C’est « Secure », c’est confortable. Combien ont la chance de pouvoir en dire autant? :bye_tb:

  4. Et puis on s’en fout, non ? Je veux dire, si on éprouve le besoin d’être parfois un gros bébé et parfois un vieux sage, et que c’est comme ça qu’on vit bien les choses, c’est l’essentiel, me semble-t-il. Du moment qu’on assure là où il faut assurer…

  5. J’y crois pas!!! Hier son mari était un gros batard et aujourd’hui « C’est mon ami, mon confident et mon meilleur mari. »
    Il est rentré, c’est ça hein ? :jittery_tb:

    Sinon moi je fais rigoureusement le constat inverse, à 25 ans ma génération bossait comme des cons pour gagner un maximum de blé (les années Tapie) Certains continuent, d’autres ont été foudroyés en plein vol par le cynisme du patronat on vous ment, on vous spolie, poil aux zizi :bye_tb:

  6. mon cher roidetrefle, la maturité ne se mesure pas a la vie que l’on meme, elle en decoule parfois.

    mais l’on peut être mature tout en restant jeune d’esprit…

    ou comme moi être « jeune », mature, mais avoir droit a ta mère qui te dit qu’on dirait un vieux de 80 ans…

    bon ok c’etait quand j’avais 15 ans… mais bon ca ne fera que 10 ans en juillet…

  7. Wouf ! (ça fait un peu chien comme onomatopée, non ? j’éviterai à l’avenir) Entre Samantdi qui nous dit le bonheur de vieillir et toi qui nous rappelle les joies de l’immaturité, il faudrait faire un choix ? Je crois que les deux ne sont pas incompatibles et je ne te qualifierais pas d’immature. Tous les deux vous tendez à profiter à l’instant de ce que la vie vous offre, si ce n’est pas de la sagesse, je veux bien être pendue haut et court.

    Alors, roidetrefle, le sage immature ??

    Non, je ne vois pas très bien ce qu’il y a d’immature dans ta démarche et ton parcours…

  8. L’immaturité ça cadre moyen avec le côté fée du logis qui stocke pour tenir un siège en denrées et médocs, qui tient à s’endetter pour son petit chez soi. J’associe ça plutôt au genre jeu vidéo-sortie… Mais bon c’est que au travers de ce que je peux lire et imaginer.

  9. De pouvoir réfléchir sur son existence, de reconnaitre le plaisir de vivre ainsi me semble plutôt faire preuve de maturité. Se marier, avoir des enfants, acheter un logement seraient le modèle de la maturité. Tu n’as pas à te culpabiliser d’avoir suivi un tel parcours, il semble même que tu as su en tirer le meilleur parti.
    Continuez à rêver, à sortir , à vous amuser. :clap_tb:

  10. Je pense que si tu étais immature, tu n’aurais pas poursuivi tes études, tu glandouillerais sans travailler vraiment, tu n’aurais pas acheté un appart …
    Ce dont tu parles, ce n’est pas de l’immaturité, mais, comme d’autres l’ont souligné avant moi, plutôt une certaine insouciance … et c’est bien différent. Et cette insouciance, de quoi vient-elle ? de ton mode de vie essentiellement. Mais en quoi est-il différent de celui des couples hétéros de trentenaires sans enfant ? on peut partir en vacances ou en week end sans se soucier d’autre chose que du chat à faire garder, on peut sortir le soir quand on veut, on a un pouvoir d’achat convenable qui permet quelques folies ou quelques excentricités … où est l’immaturité là-dedans ? … parce que tu as un boulot dans lequel tu t’éclates et qui de te demande pas la peine que tu vois sur le visage de la plupart de tes compagnons de métro ? Mais réjouis-toi plutôt d’avoir cette chance au lieu de culpabiliser sur une prétendue immaturité qui te ferait voir la vie plus rose qu’elle n’est … moi aussi j’ai eu la chance d’avoir un boulot comme celui-là, mais quel pied ! je me souvenais toujours du sketche de Fernand Raynaud, sur l’ouvrier des TP ou qq chose comme ça « j’m’amuse » … et je disais : « moi c’est pareil que Fernand Raynaud … sauf que c’est vrai ! » Alors profites-en, surtout ! et puis de quoi pourrais-tu bien te soucier d’autre que de ce que nous as cité : tu as un appart, tu t’occupes de ton mari (et réciproquement), tu choies ta maman, tu l’emmènes en voyage, tu vois tes amis, tu as un travail, une utilité sociale dans la vie, si ça se trouve, tu as même un plan d’épargne retraite complémentaire ! alors quoi d’autre ?
    Effectivement, ce qui fait la différence, ensuite, ce sont les enfants, parce que l’on acquiert une responsabilité supplémentaire et des charges supplémentaires quand on les a … et cela dure longtemps. Mais nous l’avons voulu, et en plus, vous le voulez aussi … alors j’espère que vous y parviendrez.
    Mais je te rassure, même avec 4 enfants, on peut garder une part d’insouciance, de « au jour le jour » … elle est plus ténue, peut-être se manifeste plus de façon « intellectuelle » que matérielle parce que tu n’en as plus trop les moyens, c’est tout … Moi mon évasion, elle se fait avec mon travail et avec mon blogs et ceux que je visite. C’est du temps volé pour moi, pendant lequel je peux me permettre d’être insouciante. Et puis tu as aussi des gens qui ne savent pas, structurellement, être insouciants. Mais ce n’est pas nous !

  11. Être un vieux con depuis l’âge de 17 ans, ça me donner l’impression de rajeunir d’année en année… Je vais finir par être plus jeune que toi tiens! :jittery_tb:

  12. Ça me fait penser que j’ai en tête un billet sur l’impression d’immaturité. Il faut que je le publie.

    J’aurais tendance à dire comme Flo qu’il y a une différence entre « être immature » et « savoir rester jeune ». Et je suis d’accord avec toi, à propos de la condition de pédés stériles qui aide pas à murir! :laugh_tb:

  13. @ Flo: Je ne sais pas. je ne sais pas non plus si je reste/suis resté jeune dans ma tête. C’est plutôt suite à de nombreuses réflexions au boulot, de personnes qui ne cessent de me demander de grandir un peu (mais je ne les aime pas vraiment alors…). :laugh_tb:

    @ Valérie: Mon père est certainement resté immature pendant toute la sienne. Les femmes disent souvent que c’est le propre de l’homme. :annoyed_tb:

    @ Polyphème: Je sais vraiment que partager le quotidien de ma grande nouille à moi est une chance (sauf quand il est chiant). :furious_tb:

    @ Anne: Ben oui, tu as raison, on s’en branle. :clap_tb:

    @ MarcelD: Mais non, il est encore au ski. Je viens tout juste de liquider sa réserve de chocolat. :king_tb:

    @ l’Elephant: Oui, il y a quand même deux ou trois trucs qui clochent mais ça va. :thumbup_tb:

    @ The 6L20: Tu as donc 90 ans aujourd’hui? :blink_tb:

    @ Telle: Samantdi est formidable, vraiment. :thumbup_tb:

    @ Thié Rit: Tu ne penses pas qu’une association entre immaturité et TOC est possible? :happy_tb:

    @ Psykokwak: Je pense quand même qu’un enfant responsabilise d’un coup le neoparent. J’ai bien envie de tenter. :thumbup_tb:

    @ Manue: Tu es un véritable antidépresseur tu sais? :wub_tb:

    @ Fauvette: Dit comme ça, je suis bien d’accord. :thumbup_tb:

    @ Saperli: C’est peut-être ça le problème. :dunce_tb:

    @ Ditom: Je crois de Kozlika avait formé le club des vieux cons: Nous pourrions y adhérer, qu’en penses-tu? :king_tb:

    @ TarValanion: Ben oui, pédéstérile, c’est pas facile tous les jours… :jittery_tb:

  14. Je ne crois pas que la capacité de prendre la vie du bon côté quand elle nous les présente soit signe d’immaturité, au contraire. Je connais plein de gens « épargnés » qui pour cause de mentalité de petits bourgeois étriqués se gâchent la leur, et je ne crois pas qu’avoir l’air grave parce que la femme de ménage en la nettoyant a encore enlevé toutes les cendres de la cheminée soit preuve d’un grand avancement dans la vie.

    Je pense que bien s’amuser tant et dés qu’on peut est au contraire une sorte de respect pour ceux que la vie coince dans des cases difficiles.
    Ça ne veut pas dire être indifférent au monde et ça peut même aider les autres (se dire que c’est possible, que tout espoir d’une vie moins difficile n’est pas totalement perdu).

    La présence ou non d’enfant change surtout par l’absence de temps disponible qu’elle entraîne du moins les premières années. Après, de nos jours et par ici les gens tendent à s’en faire toute une montagne, oubliant qu’un gosse dés lors qu’il a à boire, à manger, un endroit ou dormir et qu’il est en bonne santé (tu me diras, réunir tout ça peut déjà tenir de l’exploit) ben ça grandit sans qu’il y ait pour ça de longues stratégies à élaborer.
    J’en connais des que devenir parents c’est surtout pour eux un bon prétexte à continuer de se tenir au courant de tous les jeux électroniques avec un partenaire toujours près à jouer.
    Change davantage la maturité : le moment de bascule où l’on se retrouve par la force des choses parents de ses propres parents rattrapés par les maladies et débâcles du grand âge.
    Et puis aussi : perdre sa capacité d’insouciance ne signifie pas nécessairement gagner en maturité.

    Bref, profite et continue de partager, c’est ça la sagesse. :wub_tb:

    PS : j’aime beaucoup ton expression « mon meilleur mari ».

  15. Tatata! Ce n’est pas roidetrefle qui a écrit ce message!
    Où sont les

    1° images
    2° d’hommes
    3° nus (ou en Abercromaussibum & fitch moulant)

    ?

  16. Je tiens à préciser qu’un gnome, à part t’empêcher de dormir le dimanche matin, ça n’aide pas beaucoup à mûrir. Ou alors à faire vieillir plus vite …

    Salauds de gosses

  17. Et moi qui à 64 balais vais en fac :clap_tb: je suis un vieux qui veut jouer au jeune con, qui veut prouver qu’on peut apprendre à tout âge, qui veut pas admettre son viellissement :blink_tb:.oui tout çà à la fois et qui l’assume de bonne humeur. Vive les papis immatures :thumbup_tb:

  18. D’abord, tout comme Fauvette, si avoir des enfants rendait mature, ça se saurait et je crois au contraire que savoir profiter de chaque moment heureux qui nous est offert est une preuve de maturité (et aussi prévoir son épargne retraite dès 10 ans par capitalisation….. j’adore mettre un peu de joie dans les commentaires)

  19. Est-ce que la maturité apporte le bonheur, le tien comme celui des autres ? Ce n’est pas une fin en soi, être « mûr » au sens où le reste des gens l’entends. Tu l’es si tu apprends de tes erreurs et que chaque jour tu t’améliores un peu, non ?

  20. J’étais venu sur Internet pour chercher des réponses à ma question : « c’est quoi l’immaturité quand on est adulte ? » et je n’ai pas trouvé de réponse, mais ton témoignage est peut-être le plus intéressant du net, et il me touche.
    Je suis manager d’une entreprise publique j’ai 39 ans.
    Mon chef me dit « tu es mal noté à cause de tes signes d’immaturité ». j’aimerais comprendre objectivement comment on peut dire ça sans porter un jugement sur ma vie privée.
    Je suis homo et je pense qu’ils le savent. Comme toi. Un homo, c’est quelqu’un de frivole obligatoirement (dans leur tête). Et puis que peut comprendre un adulte qui n’a pas à gérer un couple et surtout des enfants ?
    Je suis immature parce que je me pose des questions existencielles ? ou parce que je me soucie du bien-être de mes agents avant les intérêts stratégiques et tout-puissant de l’Entreprise ?
    Oui.
    Toi et moi nous sommes immatures, et je vais te dire pourquoi : parce que les gens qui se chargent de porter un jugement sont eux-même immatures !!!!
    Ils projettent leur immaturité sur un bouc-émissaire, parce que nous avons gardé la liberté qu’ils ont sacrifié pour fonder une famille. La liberté, finalement, c’est maaaaal ! lol
    L’immaturité, c’est de porter un jugement de valeur sur un autre au mépris du respect de sa différence, et au mépris de toute la compétence qu’il peut avoir dans son job, ou sans tenir compte de tout ce qu’il peut faire de bien, pour sa famille et ses amis.
    Ne t’inquiète pas. Au lieu de se poser la question, mieux vaut chacun accepter sa part d’immaturité, car elle fait partie de notre personnage, mais ne pas être dupe des autres et savoir qu’ils le sont tout autant que nous. Bisous sale branleur (lol)

  21. Je découvre ce blog, parfois touchant, souvent amusant, toujours sincère !

    Ce « personnage », un peu hypocondriaque, solitaire et angoissé (que le 2nd degré, manié souvent avec succès, n’arrive pas toujours à rassurer apparemment …) est très sympathique ! Il me fait un peu penser à Michel Houellebecq, le côté pervers en moins je te rassure !! 🙂

    A la lecture de ce billet, je ne peux m’empêcher de faire un lien avec l’ami dont tu as déploré à de multiples reprises l’éloignement (sans vraiment pouvoir te dire encore pourquoi, …)

    Amitiés

  22. @ Olive: Ton commentaire est très touchant, merci. :wub_tb:

    @ Titoune (C’est amusant, ma grand-mère me surnomme Titou):
    Je crois que tu vois très juste en associant mon ami Eric à ce billet. Amitiés partagées. :bye_tb:

  23. Hi roidetrefle !

    Puisque tu me dis que j’ai raison d’associé ton ami Eric à ce billet, je vais essayer de préciser ma pensée qui a mûri (!) depuis l’autre jour …

    Je vais me lancer dans une explication, certainement approximative et réductrice, pour tenter d’apporter ma (modeste) contribution à une énigme qui semble avoir assombrie ta vie amicale … (peut-être est ce encore le cas un peu aujourd’hui d’ailleurs …)

    Si ton ami Eric a pris ses distances (sans jamais avoir eu le courage de t’en donner les véritables raisons apparemment, ce que je trouve dommage …), c’est peut-être qu’il a voulu se démarquer de ce que tu soulèves dans ce billet maintenant qu’il était devenu « grand », c’est à dire avec des préoccupations de « grand » (mariage, enfant, vie pro, etc.)

    Tu symbolisais peut-être trop un personnage qu’il ne voulait plus être ou qu’il ne voulait plus fréquenter mais, par peur de te blesser, il n’a certainement pas eu le courage ni la force de te le dire.

    Cette réaction a peut-être été accentuée par sa nouvelle femme qui l’encourageait à être un adulte « mur et responsable », un chef de famille quoi !! 🙂

    Enfin, je n’en sais trop rien au fond mais ce sont juste des ébauches d’explication …

    Au fait, as tu déjà pensé à lui demander (par écrit peut-être) quelles étaient les raisons ?

    Cela permettrait peut-être de sortir un « cadavre du placard » (sans mauvais jeu de mot) tout en te soulageant d’un poids car c’est insupportable de ne pas savoir pourquoi quelqu’un te tourne le dos comme çà, du jour au lendemain, sans raison apparente !!

  24. Bonjour.
    Me voici à l’aube de mes 65 ans, et ma perception de la maturité est oui pour çe qui est de faire des folies tout en respectant les autres en assumant aussi les conséquences, çe qui veut dire par le fait même d’être
    capable de prévoir les effets négatifs de nos actions sur nos semblables ou notre environnement etc
    À titre ex: quand je respecte ma limite de boisson pour que personne n’ait à payer le prix de mon insousciance voir mon irresponsabilité ! C’est aussi être conscient
    que si j’ai une sexualité libérée et sans précaution les mts me détruiront la vie et si de plus une partenaire
    tombe enceinte non voulu et bien çe seras peut-être un foetus qui paieras de sa vie si le geste est non assumé.
    Comme vous pouvez le constater ces remarques ne sont pas nouvelles pour vous, mais on a tendance à les ignorer!
    Voila pourquoi en quelques mots je vous partage ma définition de Maturité.
    Maturité = Respect, Obéissance aux lois de la nature,et
    s’assumer dans nos choix de vie

  25. Je me demande vraiment ce que veut dire ce mot, immature. Utilisé bien trop souvent pour décrire le Syndrome de Peter Pan, ou encore le ma que de responsabilité…
    C’est effrayant, on se pose beaucoup de questions. Rester une enfant, c’est ça être immature ? Vouloir saisir les instants comme un dernier souffle serai-t-il preuve d’immaturité ?
    Pourtant, en analysant bien, en d’exploitant on découvre que l’on est comme Monsieur et Madame Tout le Monde.

    Il faudrait peut être s’imperméabiliser de toutes ces choses ? …a méditer.

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