Last but not least

Les réveils sont de plus en plus durs et la marche est dure aux miséreux.

Le jogging matinal passe à la trappe. Fuck le sport.

C’est notre dernier jour à Pékin et je souhaite en profiter un maximum. J’entrouvre délicatement les rideaux pour ne pas réveiller brutalement Céciloo et Snooze. Le temps est lourd et nuageux, comme à notre arrivée. C’est peut être un signe, celui du départ.

Nous avons décidé de joindre l’utile à l’agréable : faire nos dernier achats tout en continuant à visiter la ville. Je souhaite me rendre dans le quartier de xxx. D’après certains guides, c’est l’endroit idéal pour trouver papiers, articles de calligraphie et estampes. Je souhaite également, en bon touriste adepte du kitch, ramener un sceau à mon nom.
Nous prenons donc le taxi qui nous dépose à l’intersection xxx et yyy entre les quartiers est et ouest. Nous commençons par l’ouest et pénétrons dans une boutique à allure austère. De l’extérieur, la façade est sombre et imposante. Peu d’objets sont exposés dans les vitrines. Nous pénétrons * l’intérieur. L’endroit est décomposé en plusieurs grandes pi*ces réparties sur deux niveaux. De magnifiques estampes et calligraphies sont encadrées et exposées sur les murs. Chaque vendeur est spécialisé et est debout derrière son pupitre. Papiers rares, pinceaux, boites laquées, encre, calligraphies et estampes sont * la disposition des acheteurs. Ici, on ne marchande pas et les vendeurs ne cherchent pas * vous appâter. Au premier étages, les objets sont plus rares et deviennent hors de prix. Nous sommes véritablement dans un musée et avons envie de tout acheter. Malheureusement pour nous, le magasin accepte toutes les cartes de paiement. Nous ressortons de la place les bras chargés de magnifiques sacs en papier remplis d’estampes et autre matériel de calligraphie.

Nous rentrons ensuite dans une autre boutique. La vendeuse propose de nous faire des sceaux avec transcription phonétique de nos prénoms en chinois. Elle sort un petit dictionnaire noir et nous cherchons la correspondance de nos prénoms. Nous finissons par en prendre un chacun, mais également un pour la soeur de Snooze et son père, et un pour le père de Céciloo. Devant attendre près d’une heure pour les obtenir, nous décidons d’aller jusqu’au bout du versant ouest puis de visiter le coté est.
Nous commençons par rentrer dans un magasin d’antiquités embaumé par l’encens. Les vendeuses sont plus insistantes. Des copies de statues de toutes les tailles sont disséminées un peu partout dans la boutique. Nous ne sommes pas intéressés et l’on nous propose de visiter le premier étage ou siège des statues originales. Nous prenons un petit escalier de bois et stationnons sur le palier. Un homme tatoué à la musculature imposante arrive et sort un trousseau de clefs et nous permet de pénétrer dans une nouvelle pièce. La porte est refermée à clef derrière nous. Nous sommes en tout huit dans la pièce noyée d’une fumée parfumée. Trois vendeuses nous suivent pas à pas, une autre reste figée devant la porte de sortie et le molosse circule nerveusement derrière nous. L’atmosphère devint peu à peu stressante, nous ne nous concentrons pas sur la marchandise et cherchons un moyen de nous éclipser. Nous réussissions finalement à sortir du traquenard.

Nous continuons notre route et finissons par rentrer dans une maison de thé qui appartient à la chaîne Ten Fu’s Tea (tenfu.com). Nous souhaitons assister à une cérémonie du thé. La vendeuse nous explique qu’une telle cérémonie est payante sauf si, bien entendu, nous achetons du thé. Ayant déjà fait nos stocks, nous lui expliquons que nous souhaitons la payer, chose qui l’étonne. Nous pénétrons finalement à l’arrière de la boutique dans une pièce à la lumière feutrée et tapissée de bois. Nous nous installons dans de grands fauteuils en bois sombre et notre charmante maîtresse de cérémonie se tient au centre. Elle se prénome Zhao Hong Xia et est choubidou tout plein. Je suis tombé sous le charme.
Nous allons déguster trois thés différents. Deux thés verts au jasmin et un oolong.
Entre deux tasses, elle nous gave de spécialités maison. Des biscuits, du chocolat, des caramels, des kumquats, des graines de citrouille, du cake au thé vert, tout y passe. On ne savait que choisir. Cécile se précipite sur les graines de citrouille et commence à dévorer le petit paquet. Notre hôtesse lui explique gentiment qu’e seul l’intérieur est mangeable. Sourire crispé de Cécile.
Nous commençons à goûter à tout ce qui nous est proposé. Il doit être autour de 14h00 et nous n’avons toujours pas déjeuné. Elle devait s’amuser à faire le truithon avec nous. Elle nous explique comment préparer le thé vert. Une eau à 85°, c’est ça le secret. Cela fait trois ans qu’elle travaille pour cette maison et arrive, rien qu’en touchant la bouilloire, à déterminer la température idéale.
Nous commençons à discuter de tout et de rien. Elle habite proche du temple du ciel et vient de temps en temps travailler en bicyclette quand le temps le permet. Je lui explique que moi aussi je vais au boulot à vélo. Elle me regarde avec des grands yeux et compatit en me disant que je ne dois pas avoir beaucoup d’argent pour avoir un tel moyen de locomotion.
Nous parlons astrologie chinoise et occidentale. Même si je déteste ce genre de conversation, je me laisse bercer par sa petite voix. Nous parlons de nos vies. Ce fut notre analyse de la semaine.
Nous finissons la cérémonie par quelques photos. Etant nouveaux diabétiques et obèses, nous finissons par nous laisser tenter et achetons gâteaux et autres spécialités au thé. Tout se termine par un sourire, comme fréquemment dans cette ville.

De retour chez notre graveur de sceaux qui nous remet nos commandes. Nous décidons de remonter jusqu’à Tien An Men est par le métro. Le prix du billet est de 3 yuans. Deux lignes sont en service. L’une est circulaire. Les rames ne passent pas au centre comme à Paris mais sur les côtés. Etant station Hepingmen sur la ligne rouge circulaire, nous ne pouvons arriver qu’à Wangfujing, quelque soit la rame choisie. Le métro est climatisé à l’intérieur et à l’extérieur de la rame (nous aurions du passer un peu plus de temps sous terre pendant la canicule). La station Wangfujing est bordée de publicités pour l’ipod. Une sortie donne directement sur l’oriental plazza, ce qui nous permet de remonter tranquillement l’avenue Wangfujing.

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