Le plastique c’est pas fantastique

Ambiance grand soir à l’UGC Ciné Cité de Bercy. La queue est remplie de personnes n’ayant pas l’habitude de fréquenter les salles obscures. C’est le film de l’été, on y va en famille. Une petite grosse crie sur son père et son petit frère et place un « merdeuh », deux « féchié » et trois » zob » par phrase. Même chose pour la meilleure amie accompagnant la famille. La sortie familiale se transforme en soirée réglage de compte.

On se bouscule, on essaye de doubler le plus possible, les bras sont remplis de pop corn et de soda. Ambiance stade du Heysel à l’ouverture des barrières. On se précipite sur le premier fauteuil venu.
Et tout ça pour voir les 4 fantastiques. Comme beaucoup d’enfants, j’ai été baigné dans mon enfance par les publications Marvel. J’attendais avec impatience la sortie de Strange, Titan, et surtout Stange special origines avec en vedettes les fameux X-Men. Bien entendu, à chaque adaptation cinématographique de mes super-héros préférés, je me laisse avoir, pour le meilleur et pour le pire. Dans ce cas bien précis, c’était vraiment pour de pire.

Tout commence mal. Les lumières ne sont pas éteintes. Le générique débute sous les sifflets des spectateurs. Les sous-titres sont illisibles.

Après cinq bonnes minutes de « remboursez », la salle est enfin obscure.

Reed Richards s’apprête à réaliser le rêve d’une vie et explorer le cœur du cosmos pour percer les mystères de nos origines et en faire profiter le genre humain. Une station spatiale est construite et financée par le Richissime Von Doom, fiancé de Sue Storm (sœur de Johnny et amie de Ben). Tout ce beau monde embarque dans une navette, direction la fameuse station. Quelques heures après leur arrivée, Richards constate une erreur timing. Quelques instants plus tard, la station spatiale s’engouffre dans un épais nuage de particules radioactives. Les codes génétiques des cinq astronautes (Von Doom inclus) en sont altérés à jamais.
De retour sur Terre, les effets des radiations ne tardent pas à se manifester. Le corps de Reed a acquis une élasticité surhumaine et peut désormais prendre n’importe quelle forme. Leader du groupe, le savant se voit attribuer le surnom de « Mr. Fantastic ». Sue Storm, capable de se rendre invisible et d’engendrer de puissants champs énergétiques, devient « la Femme Invisible ». Johnny, en raison de ses propriétés pyrotechniques, se fait appeler « la Torche Humaine ». L’infortuné Ben, transformé en géant de pierre, devient « la Chose ».
Surmontant leurs drames personnels, unissant leurs superpouvoirs, les quatre rescapés se découvrent une nouvelle raison de vivre : protéger New York contre toutes les menaces, d’où qu’elles viennent. Oui Madame.

Lorsqu’un film s’attache à raconter la genèse de super héros, l’histoire passe au second plan car les trois quarts du film sont réalisés pour mettre en place les personnages. Ce fut le cas pour Spiderman ou les X men. Le second opus peut alors mieux se concentrer sur l’histoire et les scenarii sont généralement de meilleure qualité. Ce fut bien évidemment et malheureusement le cas dans ce film. Si l’on ajoute des dialogues gras, une musique à chier, l’absence d’émotion et des acteurs mal castés, on ressort heureux de posséder une carte illimitée. Seul point positif : les pectoraux et la gueule d’ange de Chris Evans.

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