Pipi Room

Nous avions décidé de voir « Night Watch » réalisé par Timur Bekmambeto avant de nous balader dans Paris. C’était la nuit blanche. La salle de l’UGC les halles était pleine. Le générique commence. Le film est distribué par Fox Searchlight et a fait un carton en Russie. Le narrateur s’exprime en anglais. L’action se déroule à Moscou de nos jours. Il est question de l’équilibre entre le bien est le mal. Les effets spéciaux sont spéciaux. Plutôt étonnant pour un film russe. On a l’habitude de voir des films d’auteur. Ce n’est pas le cas. Je ne suis jamais rentré dans le film, mais je peux parfaitement concevoir qu’il plaise à de très nombreux spectateurs. L’histoire est violente. La façon de filmer également. C’est brut et froid. La dualité bien/mal est un grand classique. Alors que certains films asiatiques auraient injecté une petite touche de poésie, on ne retrouve rien de tel ici, ce qui rend l’intrique très conne et très basique. J’ai vu le film au premier degré. Ce fut une erreur. Le générique de fin fut un soulagement.
Ma prostate n’est pas fiable. Ce n’est pas le titre de la suite de Night Watch mais bien la réalité. J’ai toujours une irrésistible envie de pisser en sortant du cinéma. Les toilettes de la salle sont condamnées. Je demande à l’agent nettoyant la salle si je peux sortir par la porte d’entrée et rejoindre ainsi les toilettes situées à trois mètres de moi. Hors de question. Je lui montre ma carte UGC illimité. Rien à faire. Il m’indique que des toilettes sont à ma disposition juste en sortant. Nous sortons de la salle. C’est toujours une plaie de pisser après un film dans les salles UGC. Il me reste une minute d’autonomie. Horreur. Les chiottes à la sortie sont elles aussi fermées. Nous nous rendons donc à l’accueil et retrouvons l’agent. Nous lui montrons à nouveau nos cartes et il refuse toujours de nous laisser passer. Les toilettes sont à deux mètres de nous. Il nous conseille de remonter deux étages pour trouver d’hypothétiques toilettes. Il commence à devenir agressif, nous aussi. J’imagine que la fraude est fréquente et que la direction donne des consignes mais nous sommes vraiment tombés sur un sale con. Personne n’attendait au guichet. Nous avons pris un ticket pour la salle 1, salle la plus proche des chiottes. Le gros bâtard a été obligé de nous laisser passer. Il a déchiré nos billets en ronchonnant.

Revolver a au moins fait deux entrée samedi soir.

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