Le dîner chez l’incroyable Fabien

Fabien [1, 2] nous avait une fois de plus convié chez lui samedi dernier. Nous n’étions pas seuls. Il avait également invité un groupe d’amis communs à lui et à Snooze. Nous étions notamment en charge du pain. J’avais préparé un pain complet aux pruneaux et aux noisettes, et un autre aux figues et aux noix. Malgré un retard indécent, nous sommes arrivés les premiers chez lui. Son appartement était toujours aussi chaleureux. Un feu dans la cheminée nous attendait. Comme déjà abordé, Fabien est un mystère pour moi. Nous le connaissons de la faculté. A l’époque, nous n’avions pas beaucoup d’affinité avec lui. Il traînait avec les représentants d’une association de branleurs bourgeois et nous n’avions absolument pas d’atomes crochus. Nos chemins se sont ensuite séparés. Snooze a sympathisé avec lui en le rencontrant par hasard dans une salle de gym parisienne proche du Louvre. Nous avons petit à petit appris à nous connaître et j’avoue maintenant fortement l’apprécier. Les autres invités sont arrivés petit à petit. Benoît, un journaliste politique, puis Clotilde venue en compagnie de Daphné et Luce. Al, Hicham et son copain sont arrivés en dernier. Que du pédé et de la Gouine.
Clotilde s’est installée près de moi. Elle a mis sa main sur ma cuisse droite et m’a indiqué vouloir me faire virer ma cuti. Après l’avoir informé qu’elle aurait bien du mal à me faire changer de bord, elle m’a raconté qu’elle n’était plus lesbienne depuis deux semaine. Elle s’était trouvé un vieux et elle vivait une expérience follement excitante. Clotilde ayant vingt ans, je lui ai demandé sa définition de la vieillesse.

Clotilde : Bah pourquoi tu me demande ça ?

Moi : Ben comme ça, il a quel âge ton vieux ?

Clotilde : 34 ans

Moi : Connasse

Clotilde : Oui mais lui est vraiment vieux, il travaille. Et quand même, 34 ans.

Moi : Gné. :blink_tb:

J’ai commencé à discuter avec Daphné. Avant que je prononce le moindre mot, elle s’est présentée comme « asexuelle ». Je lui ai demandé ce que voulait dire « asexuelle » pour une fille de son âge. Elle m’a répondu qu’elle ne savait pas encore si elle préférait la bite ou le clit’. Au moins elle était directe. Luce était plus affirmée. Elle était lesbienne, le faisait savoir, et elle avait l’air d’être une grosse cochonne, tout comme une bonne moitié des invités d’AbFab. Et oui, je suis persuadé qu ‘AbFab est la reine des cochonnes sous son air de fils de bonne famille idéal. Entre temps, Daphné souhaitait que Clotilde lui roule un gros patin.
Fabien est arrivé avec l’entrée. Une grosse salade au surimi. Les trois graces ont crié en voyant arrivé la salade.

Elles : Ouhhaaa c’est génial comment tu fais ça c’est génial c’est trop beau c’est génial.

Lui : Ben tu mélanges le surimi, les crevettes et les noix de Saint-Jacques à la salade et tu mets la sauce.

Elles : C’est trop génial. On peut te prendre en photo. Et on peut prendre la salade

Moi à Snooze : Euh…elle ont pris quoi ?

Snooze : Rien.

Arrive le plat principal : Riz coco poisson.

Elles : Ouhhaaa c’est genial comment tu fais ça c’est génial c’est trop beau c’est génial.

Lui : Ben tu mélanges le poisson et le riz cuit dans le lait de coco

Elles : C’est trop génial. On peut te prendre en photo. Et on peut prendre le riz

Moi à Snooze : T’es certain qu’elle sont normales ?

Nous continuons tous à discuter de tout et de rien. Nous parlons d’anciens élèves de la fac. Fabien s’absente quelques instants et revient avec une grosse boite remplie d’enveloppes. Ces enveloppes contenaient des fiches et des photographies d’étudiants. Fabien était en charge de la réalisation du trombinoscope de sa promotion. Nous avons sorti les fiche une à une et avons replongé dans le passé. Cela m’a fait un bien fou.

Ah, tu te souviens de lui. Oh oui. Et elle. Mariée, trois enfants. Elle a repris l’officine de son père. Et lui, il était vraiment très mignon. Mouais, il est maintenant obèse et tout chauve. Et lui. Ben tu ne sais pas…il est pédé. Non…pas possible. Et elle, c’est marrant, elle travaille dans ma boite. T’as des nouvelles de ce type ?

Fabien nous a ensuite apporté un très beau plateau de fromage et a malicieusement indiqué que j’avais fait le pain tout seul.

Elles : Ouhhaaa c’est génial comment tu fais ça c’est génial c’est trop beau c’est génial.

Moi : Ben tu mélanges la farine, l’eau, le sel, le sucre et la levure et tu pétris…

Elles : C’est trop génial. On peut te prendre en photo. Et on peut prendre le pain ?

Moi (aveuglé par les flashs en maudissant Fabien) : ben oui.

Tout le monde s’est séparé vers 2h00. Snooze a suivi Fabien aux Folivores. Moi, j’étais crevé, et, même s’il n’y avait pas école le lendemain matin, je suis rentré à la maison, seul, dans le froid, comme un petit être fragile que je suis. Snooze m’avait une fois de plus abandonné, sans remord aucun.

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