Mon week-end off, le retour

Cette fois-ci, c’était le bon. Et je souhaitais bien en profiter. J’allais passer le week-end à faire du shoping, du sport, buller, ne rien faire le samedi soir, et passer beaucoup de temps dans ma baignoire à me poupouner.

Vendredi soir, Frédéric (l’amateur de crèmes capillaires), Nono (l’autre amateur de crèmes capillaires), ‘Ro Batard (le copain de Nono) et Snooze avaient décidé d’aller voir « Renaissance » au cinéma. Le concept de ce film d‘animation semblait original, mais je ne le sentais pas. Je me suis donc rendu de mon côté à la projection de « destination finale 3 », tout en sachant à quoi je m’attendais (à un film susceptible d’être diffusé sur M6 le lundi en deuxième partie de soirée). Et bien ce fut bien pire que cela. Alors que les deux premiers épisodes se laissaient regarder, ce dernier opus est un véritable accident industriel. D’ailleurs, Big Mama 2 a même une meilleure critique dans Télérama.
Histoire bidon, mauvais acteurs, mise en scène pitoyable. Les scénaristes ont souhaité masquer les faiblesses du film par une surenchère de scènes gores et grotesques. Il n’y a plus de surprise, et aucun frisson n’est à attendre. A chaque mise à mort, toute la salle était morte de rire. Le film à suspense s’est petit à petit transformé en film comique. La fin est à chier.

Je n’ai retrouvé que Frédéric et Snooze sortis enchantés de leur projection. Ro batard n’avait finalement pas eu envie de se faire une toile et Nono était resté avec lui.

Le lendemain se présentait pourtant bien. Réveil de bonne heure, séance de sport orgasmique. Passage chez Dehillerin (la caverne d’Ali Baba du matériel de cuisine), achat de chocolat, parfum, crème hydratante et quelques fringues. Bref, que des articles indispensables.

En sortant de la rame de métro, je fouille dans mes poches :

Moi (un peu angoissé) : Euh, doudou, je ne retrouve plus mon porte cartes…

Snooze (énervé) : Ouais, comme d’habitude…t’as regardé dans tes sacs ?

Moi : Euh, ben oui…

Snooze (de plus en plus énervé) : Non mais ce n’est pas possible, quelle idée de mettre son porte cartes dans sa poche de blouson aussi !

Note : Dans ce genre de situation, on est vraiment emmerdé. On a perdu ses cartes de crédit et en plus, on se fait engueuler. Grand moment de solitude.

Snooze : Et tu avais quoi dans ce porte cartes, hein ?

Moi : Euh pas grand chose :

Ma carte de crédit perso,
La carte de crédit du compte commun,
Ma carte Amex,
Ma carte Fnac,
Ma carte UGC illimité,
Ma carte Club Med Gym,
Ma carte Vitale,
Ma carte Air France,

Ah oui aussi, rhalala, et merde, ma carte de fidélité Sephora et ma carte de la maison du Chocolaaaaaaaat.

Sur les bons conseils de Snooze, je m’empresse de téléphoner au dernier magasin visité.

Moi : Euh, c’est quoi maintenant le numéro des renseignements ? Tu sais, les deux moustachus qui font de l’aérobic ? toutoutouyoutou…putain, c’est quoi le numéro…toutoutoutoutoutouyoutou…ah oui 118 218.

Snooze : Non mais tu n’es pas bien ? Tu viens de perdre toutes tes cartes de crédit et tu chantes toutouyoutou sur le quai de métro?

Moi : Allo, bonjour, je viens de passer dans votre magasin. Auriez-vous trouvé par hasard un porte carte au nom de xxx. Non ? Merci Madame.

Nous sommes rentrés à la maison. J’ai tout d’abord contacté American express.

Bonjour Madame, je souhaiterais faire opposition sur deux cartes. Le nom de jeune fille de ma mère est xxx. J’habite xxx et non, je n’ai pas de compte à la Société Générale mais au Crédit Lyonnais. L’opposition est enregistrée et vous allez m’envoyer dès lundi mes nouvelles cartes ? Merci, bonne fin de journée.

J’ai ensuite appelé le centre d’opposition du Lyonnais.

Moi : Bonjour, je souhaiterais faire opposition sur deux cartes.

Madame LCL : Oui, quels sont vos numéros de carte ?

Moi : Je ne sais pas, je ne les ai plus en ma possession.

Madame LCL : Vous connaissez au moins les dates de validité.

Moi : Et bien non.

Madame LCL : Et comment voulez-vous que j’enregistre une demande d’opposition si vous ne connaissez pas vos numéros de carte?

strong>Note: deuxième moment de solitude.

Moi : Et bien je pensais naïvement qu’en vous donnant mon nom et mes numéros de comptes vous pouviez faire opposition.

Madame LCL : Ah et bien oui, mais cela va être un peu plus compliqué. Tout est enregistré. Vous devez maintenant nous faire parvenir une copie de la plainte déposée au commissariat.

Moi : Une plainte ?

Madame LCL : Oui, quelqu’un vous a peut-être volé vos cartes…

Je devais donc trouver un commissariat ouvert un samedi après-midi. Le plus proche était situé du côté de la gare de Lyon. Une ½ heure plus tard, j’arrive devant les portes du commissariat et suis accueilli par un agent

Lui : Bonjour, c’est pour quoi ?

Moi : Je souhaite déposer plainte pour vol de cartes de crédit

Lui : On vous a retiré de l’argent de votre compte ?

Moi : Non, pas encore.

Lui : Cela ne sert donc à rien de porter plainte. Vous pouvez passer votre chemin.

strong>Note: troisième moment de solitude.

Moi : Pardon ? Mais ma banque me réclame une déclaration de vol.

L’agent me laisse finalement entrer. J’arrive dans une pièce. Sept agents sont derrière un comptoir. Ils font semblant de ne pas remarquer ma présence. Ils sont occupés. Ils s’amusent à se prendre en photo avec leurs portables. Une jeune femme me demande enfin ce qui m’amenait.

Elle : Ah ben non ça va pas être possible, on est débordé, il y a au moins 4 heures d’attente (je n’ai bien entendu pas osé leur demander si se prendre en photo faisait partie de leurs activités).

Elle m’indique la direction de la salle d’attente. Deux personnes patientaient. Une femme vient vers moi et m’indique qu’elle était arrivée il y a deux heures de cela et que personne n’était venu la voir. Je me suis cassé au bout de quelques minutes comprenant que je perdais mon temps.

Je me suis ensuite dirigé vers la station de métro Dugommier (ligne 6). Je patiente devant une caisse. L’hôtesse s’amuse avec sa collègue à se filmer avec une caméra numérique. Je lui demande s’il était possible de savoir si quelqu’un avait ramené un porte cartes suite à une perte sur la ligne 1. Elle me répond qu’elle ne pouvait rien pour moi et qu’il fallait se rendre à une station desservie par la ligne en question.

Je me dirige vers la Gare de Lyon. Un agent m’indique qu’il fallait contacter les objets trouvés. Il m’indique également que je devais maintenant me rendre dans toutes les stations ou la rame censée trimbaler mon porte-cartes était passée.

Note: quatrième moment de solitude.

Il ne connaissait pas le numéro des objets trouvés. Après m’être rendu dans 4 stations, je suis tombé sur un agent fort aimable qui connaissait tous les numéros utiles dans ce genre de situation. Peine perdue, rien n’avait été trouvé.

Je suis donc rentré tout malheureux à la maison. Je n’étais pas contrarié pour les cartes mais pour le beau porte-cartes offert par mon Doudou. Qu’est-ce qu’il était beau mon porte carte, rhalala oui alors.

Le soir, Snooze avait prévu d’aller au théâtre avec Nono et Ro’ Batard puis de se rendre en bande aux Crazyvores avec Frédéric (vous vous souvenez, le grand amateur de crèmes capillaires) et l’incroyable Fabien.

Mon week-end à moi était tout pourri et j’avais les boules.

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