Nous avons enfin pu réunir les cousins de Snooze à la maison. Une partie seulement. Marion ne donne plus de nouvelle et Manu habite Bruxelles. Il est toujours l’interprète d’un député finnois au parlement européen. Marine et son frère Clément sont présents ainsi que Robert, tout bronzé suite à un séjour à Damas.
Robert est issu de la branche Allemande de la famille. Ses grands parents étaient résistants communistes. Robert est le petit-fils de la sœur de la grand-mère de Snooze, Madeleine. Pendant l’occupation, Madeleine est tombée amoureuse d’un résistant communiste allemand. Elle s’est installée à Berlin après la guerre, du mauvais côté du mur. Robert est donc Allemand. Il est maintenant professeur en droit des affaires. Il partage sont temps entre ses activités d’avocat et ses cours.
Marine est journaliste indépendante. Elle propose ses papiers à certains quotidiens nationaux et scientifiques. Elle vient de passer plusieurs mois au Cambodge. C’est son second séjour dans ce pays. Elle a partagé le quotidien des habitants. Elle est tombée amoureuse du pays.
Clément poursuit des études scientifiques. Lorsqu’il était adolescent, il souhaitait faire comme sa mère (psychiatre) : « se lever tard et rentrer de bonne heure », mais pas comme son père (pédiatre) : passer du temps dans son cabinet. Il n’a hélas pas réussi le concours de médecine et s’est orienté vers des études plus classiques. Nous l’avions rencontré pour la première fois lors du mariage du frère de Snooze. Il était tout jeune mais toutes les filles tombaient comme des mouches. C’est véritablement une bombasse. Et non, il n’est pas pédé, contrairement à Robert et Manu. Nous savons donc que le chromosome pétasse de Snooze lui a été transmis par sa mère. Quand même, trois pédés du côté maternel :mrgreen_wp:.
Les recevoir fut un bon prétexte pour passer du temps derrière les fourneaux. Notre appartement étant petit, nous n’organisons que très rarement des repas traditionnels à table. Il est bien plus pratique de faire une apérobouffe conviviale dans le salon. J’ai donc préparé la fameuse terrine de ma maman (je n’ai pas haché ma mère, c’est seulement sa recette) qui déchire sa race. Pour les gourmands qui souhaitent préparer une terrine de taille moyenne (ou deux petites terrines).

Ingrédients

Viande
4 râbles de lapin

Farce
2 côtes de porc dans l’échine
Thym, herbes de Provence
2 œufs
1 c à soupe de farine
1 c à café de sel, poivre
5 c à soupe de porto

Autres ingrédients
Thym
1 dizaine de fines tranches de poitrine fumée
Laurier
Préparation pour gelée (facultatif)

Désosser les râbles et ne garder que la chair. Faire mariner une heure dans le porto (ne pas boire le porto).
Hacher et mélanger les ingrédients de la farce.
Pour la dose d’alcool pour la marinade (et à rajouter dans la farce), 5 c à soupe suffisent. Laisser tremper une bonne heure hors du réfrigérateur ou une nuit à 4°C. Le mieux, c’est de faire des coups de couteau dans la viande pour que l’alcool pénètre plus facilement.
Prendre une terrine et déposer des tranches de poitrine fumée au fond et autour. En garder deux pour le dessus une fois la terrine remplie de farce et de viande.
Déposer ensuite une couche de farce, une couche de lapin, farce, lapin…comme vous le souhaitez.

Mettre une ou deux feuilles de laurier dessus.

Recouvrir d’une ou deux tranches de poitrine fumée et de quelques feuilles de thym.

Au total, il faut acheter 8 tranches de poitrine fumée fines et une épaisse. Pour le porto de la farce, vous pouvez prendre le porto qui a servi à faire mariner le lapin.
Cuisson: environ 1h30 à 180° au bain marie.

Bien refermer le couvercle de la terrine…le fin du fin, c’est de faire une pâte farine-eau pour colmater le couvercle avec la terrine.

Laisser refroidir, mettre au frigo. Une fois froide, ajouter la gelée (ne pas se casser à la préparer. C’est chiant, et ça rate une fois sur deux. Prendre une préparation toute prête (Knorr). Le mieux, c’est de tout préparer deux ou trois jours avant dégustation.

La terrine est vraiment parfaite avec de la confiture Banane-Rhum et du pain grillé ou du pain d’épice en entrée.

Je m’étais également amusé à faire des mini tomates farcies. Pour deux raisons : (i), c’est original et pratique, et (ii) Cécilou m’avait indiqué que la boucherie de la rue du Rendez-vous regorgeait de commis dignes des meilleures couvertures de Têtu. Damned. Cécilou avait raison. J’ai été accueilli par quatre apprentis au sourire Colgate et aux biceps saillants.

La soirée fut vraiment chaleureuse. Cela faisait plaisir de voir autant de complicité. Après quelques bouteilles et à la demande générale, Clément nous raconta encore une fois ses impressions de l’Australie. Il y est resté une année entière et vivait de petits boulots. Sa sœur aime rappeler combien il avait grossi après avoir travaillé pendant quelques mois pour un marchand de crêpes liégeoises. Nous sommes passés des fêtes australiennes sous pilules hallucinogènes aux happy pizzas cambodgiennes (équivalent salé du space cake), en passant par les soirées brésiliennes. Un véritable tour du monde à domicile. Chacun s’est ensuite mis à parler de ses amours, de ses dernières rencontres, de ses projets. Les cousins ont commencé à parler de la famille et plus particulièrement de leur grand-père, Paulo. Cela m’a fait une drôle d’impression, n’ayant ni cousin, ni frère, ni sœur.
Nous nous sommes quittés en nous promettant de vite nous revoir. Toute la petite bande se retrouvera certainement pour fêter les 81 ans de Paulo, en octobre prochain.