Nono, il est beau comme un dieu grec

Vendredi était une grande journée. Le Docteur Nono montait sur les planches et présentait avec son groupe de théâtre des scènes tirées de cinq pièces de Racine. Rendez-vous était donc donné à la MJC Merc*eur. Nous avons retrouvé son ‘Ro Batar’ quelques minutes avant le début de la représentation. Une cinquantaine de personnes était venue soutenir les courageux interprètes. La représentation débuta par la Britannicus (acte 1, scène 1).

La mère de Néron, Agrippine, avait épousé Claude. Elle avait alors un fils, Néron, né d’un premier mariage. Elle obtint de Claude qu’il adopte Néron et qu’il oublie du même coup son propre fils Britannicus, né de Messaline. Néron a enfin les clefs du pouvoir et Agrippine a maintenant peur de se faire répudier par son fils Néron. Elle se confie à sa suivante Albine. Néron est partagé. Il n’a pas encore sombré dans la folie. Il s’entretient de son côté avec Narcisse, le gouverneur de Britannicus et traître se mettant au service de son pire ennemi. Nono tenait le rôle de Narcisse. Et Nono il était beau, il marchait sur l’eau. Rhalala oui, Nono était beau et jouait terriblement bien. J’ai vraiment été impressionné par son interprétation. C’était la première fois que je le voyais dans un rôle de fourbe et en colère. Il était à l’aise et semblait passionné par son personnage. Le rôle était risqué. Néron tente à un moment de l’étrangler. Il lui restait des marques de mains autour du cou après le spectacle. Sale con de Néron.
Vinrent ensuite quatre autres scènes. Les plaideurs, la seule comédie de Racine, apparemment inspirée par « Les Guêpes » d’Aristophane et par un épisode personnellement vécu. Aristophane se moquait surtout d’un juge qui poussait le plaisir de juger jusqu’au ridicule. Racine élargit la palette en se moquant aussi des avocats et surtout de tous ceux ayant la manie des procès, manie très répandue au XVIIème siècle.
Nous avons retrouvé Nono dans un extrait de Bérénice. Reine de Palestine, Bérénice vit à Rome depuis quelques années dans le palis de Vespasien. Titus, son fils, et Bérénice, sont épris l’un de l’autre. Tout se passe bien tant que Titus n’est pas empereur. Après, tout se gâte. Il est poussé par le Sénat et le peuple romain à rompre avec Bérénice. Et notre petit Nono a été une nouvelle fois brillant dans le rôle de Titus, face à une Bérénice plus très fraîche et un peu molle.

Entre temps, la France avait marqué son premier but face au Togo. Les acteurs, imperturbables, ont continué leur représentation et sont passés à Andromaque (acte 3, scène 8). Après le sac de Troie, Andromaque est emmenée en captivité en Grèce par Pyrrhus. Elle a sauvé du carnage et gardé avec elle son petit garçon que l’armée Grecque réclame pour le sacrifier. Pyrrhus tombe amoureux d’elle et lui fait du chantage. Il la menace de livrer son fils aux Grecs si elle ne consent pas à répondre à son amour. La pauvre Andromaque se heurte en plus à la jalousie féroce d’Hermione, fiancée de Pyrrhus. Tout le monde aime tout le monde, mais personne n’est aimé en retour.
La représentation s’est terminée sur Phèdre (acte 1 scène 3) après un deuxième but marqué contre le Togo. Et ce fut véritablement le drame. Phèdre était hystérique et interprétée façon Sarah Bernhardt sous acide, et Hyppolyte était totalement paralysé par le trac. Deux de mes voisins sont partis dans un fou rire communicatif. Snooze a failli craquer avant la fin.

L’ensemble des acteurs s’est ensuite retrouvé sur la scène. Les bras en l’air, ils mimaient une anémone de mer qui se balançait au rythme des vagues s’écrasant sur la plage. Je n’ai personnellement pas compris le concept mais c’était l’occasion de retrouver une dernière fois notre petit Nono.

Et Nono était beau comme un camion rempli d’anilotion. Il a eu des couilles grosses comme ça monter sur scène devant ses amis et présenter du Racine pendant 1h50.
Vivement l’année prochaine. Nous avons vraiment hâte de le voir dans une reprise de « Boeing-Boeing ».

8 commentaires sur “Nono, il est beau comme un dieu grec

  1. Eyh, Nono c’est bien votre fils hein : « il est beau mon fils, il est beau ». Et en plus, tu vois, tu es deja pret a assister au spectacle de fin d’annee (t’avais pris ton camescope Papa ?)

  2. Toutes mes felicitations mon Nono !
    Les gars ont vraiment ete epoustoufles par ta prestation !
    Vivement l’annee prochaine que je puisse venir !
    et oui on veut voir l’anemone de mer !

  3. Perso, je trouve Nono tellement chaud, mignon et baisable que je pourrais le retourner dans tous les sens tellement qu’il m’excite tres chou et adorable ! :devil_tb: :wub_tb:

  4. non mais ho !

    et qui te dit que je me laisse retourner dans tous les sens aussi facilement ??

    pari tenu vroumette… faut eduquer ces chers petits aux beaux textes de la langue francaise des le plus jeune ??⬨

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