C’est comme ça

Parfois, on a l’impression d’être terriblement seul. On se retrouve face à ses angoisses et on garde tout pour soi. La tension s’accumule, l’abcès n’est pas percé car on a peur de ne pas être compris et le ventre commence à se nouer. Les battements de cœur sont sourds. Se mettre au lit est un pensum car des idées très noires vous empêchent de fermer un œil. Il est impossible de s’endormir dans le silence. Les nuits sont courtes et morcelées et l’appétit n’est plus là. Les envies ont disparu. On se plonge alors dans le travail en arrivant plus tôt et en repartant plus tard. Personne ne remarque rien. L’organisme tient encore le coup et on est surpris par autant de résistance. La balance vous rappelle à l’ordre. On espère que la corde ne cède pas.

En attendant le printemps.