Handicapé, mon cul !

La bonne nouvelle, c’est que nos armoires ont été livrées et montées. Snooze s’est toutefois défoncé la main avec un marteau et enfoncé une vis dans le pied. La mauvaise, c’est que le père de Snooze nous a plantés pour installer la cuisine. Pour résumer la situation, tous les meubles sont montés mais aucun élément n’est fixé au mur. Tous les blocs végètent au centre de la pièce occupant tout l’espace disponible. Il nous sera donc impossible de ranger vaisselle et autres ustensiles de cuisine avant bien longtemps. Il sera également difficile de cuisiner car ni le four, ni la plaque de cuisson ne peuvent être installés. Snooze commençant à devenir de plus en plus inquiet, je n’ai pas pu lui cacher plus longtemps que j’avais annulé mon voyage à Chicago pour l’aider à déménager. Il a véritablement été libéré d’apprendre la nouvelle. Il a tendu ses petits bras et s’est précipité vers moi en criant « doudou je t’aime ». Pour la cuisine, je crois que nous allons nous débrouiller comme des grands garçons. Seuls, mais fiers. Olé !

Notre nouvel immeuble possède une jolie cour intérieure et il nous est heureusement possible d’y stationner pendant quelques heures. Nous découvrons petit à petit que se garer dans le quartier relève de l’exploit intergalactique. Nous avons profité de ce parking officieux pour commencer à déménager certains objets. Nous avons également découvert que de nombreux véhicules se garaient devant la porte cochère, rendant impossible toute entrée ou sortie de voiture. En gros, un connard nous a empêchés de sortir. Dans certains cas, il est bien difficile de pester, même si l’on a planifié à la seconde près sa journée. La voiture arborait un énorme macaron indiquant que le conducteur était handicapé (groumph de soupir). Après avoir poireauté une bonne demi-heure et laissé un mot sur le pare-brise, nous sommes remontés à la maison. Quelques minutes plus tard, une grappe de policiers a heureusement commencé à tapiner dans la rue. L’effet fur immédiat. Nous avons vu débouler en courant du bar d’en face le propriétaire de la voiture qui ne souhaitait apparemment pas recevoir une prune pour s’être garé comme un porc. Et qu’est-ce qu’il courait vite et bien pour un handicapé. Médaillé handisport peut-être?

Petite pause salvatrice entre deux cartons. Snooze m’a offert une place pour assister au concert des « Scissor Sisters » en compagnie de jean-Guimauve mais sans Ceciloo, restée au lit en compagnie de la fée migraine. Ambiance electrodiscochic survoltée au Zenith. La foule en délire a repris en cœur toutes les chansons du groupe Newyorkais. Très peu de jouvencelles pré-pubères, beaucoup de trentenaires. L’ambiance était très sarkozienne. La France qui se lève de bonne heure était donc au rendez-vous.
J’ai finalement terminé la soirée dans la cave en compagnie de Snooze, non pas pour un délire sexuel quelconque, mais pour vider les derniers mètres cubes de merdes entassées depuis presque dix ans. C’est dingue comme parfois on peut être conservateur. J’ai ainsi retrouvé ma collection de quotidiens correspondant à la période 1990-1997, un carton rempli d’exemplaires de ma thèse (disponible à titre gracieux pour tout insomniaque) mais également tout plein d’horreurs offertes à l’occasion d’anniversaires, de fêtes ou de Noel divers et variés.

La cave, c’est un peu le purgatoire des trucs moches. :king_tb:

Il est maintenant 7h30. Je vais publier ce billet, éteindre mon ordinateur, débrancher la freebox et serrer les fesses. D’après le service technique, je ne devrais pas rencontrer le moindre problème lors de la reconnexion depuis notre nouvel appartement. Mais il y a fort à parier que rien ne marchera et que je vais passer mon week-end au téléphone avec un représentant de cretin.fr qui me demandera une nouvelle fois d’installer Windows Vista sur mon Mac. Ces couillons nous ont déjà coupé le téléphone depuis quelques jours déjà.
Les déménageurs devraient frapper à notre porte d’ici une demi-heure. Nous avons pris un supplément. Non pas le supplément jeune-beau-pédé (photographie non contractuelle dédicacée pour Garfieldd), hors de prix pour nos modestes bourses, mais le supplément feignasse dépressive. Si tout se passe bien, les gentils déménageurs devraient emballer tout ce que notre appartement compte comme objet fragile. De la simple bouteille de Vodka aux cadres en passant par l’immonde cadeau offert par Nono, tout devrait être emballé. Mêmes mes jolies robes, mon sling en peau de Gnou et tous mes autres accessoires sado-masochistes.

La situation est étrange. Nous nous retrouvons comme deux touristes dans un hôtel le jour du départ. Nous passons et repassons dans les pièces, jetons un dernier coup d’œil dans les tiroirs et sous les meubles de peur d’oublier quelque chose. Nous ne sommes déjà plus chez nous. Les neuf dernières années s’effacent comme un claquement de doigts. C’est triste, mais l’idée de tout reconstruire ailleurs, et en mieux, est plutôt excitante, même si tout ne se déroule pas comme prévu. Nous n’aurons presque pas demandé d’aide. Mais n’est-on pas mieux servi que par soi-même ?
En cas de nouvelle merde(s) imprévue(s), nous avons cependant un plan B et un plan C. Céciloo et Jean-Guimauve nous ont proposé de nous héberger ce week-end et Frédéric nous à ouvert les portes de sa salle de bains. Au moins, nous n’allons pas sentir le poney.

Dernières choses : Il faut que je pense à mettre un monsieur muscle de coté pour Traou qui a du mal à se remettre de ses émotions Cannoises. J’espère également que Fauvette pensera bien à bloquer le boulevard Magenta avec ses fameuses poubelles magiques.

Enfin, pour ceux qui veulent, ce soir, c’est soirée cartons à la maison. :jittery_tb:

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