Abercrombie and Fitch

Etant honteusement exporté de force pour la deuxième fois en un mois à Londres, je n’ai pas pu résister à l’envie de rencontrer l’inénarrable Fabrice, roi du Gin et de la fiente de pigeon, après lui avoir involontairement posé un lapin quinze jours plus tôt. C’est donc devant un symbole typiquement non britannique que nous nous sommes donnés rendez vous : face au Magasin Abercrombie et Fitch qui venait de s’ouvrir dans la capitale. Le petit malin avait déjà fait un tour dans la boutique et s’était fait prendre en photographie à l’entrée entre deux méga-bombasses de la mort. Abercrombie c’est vraiment très pédé. Mais vraiment vraiment très pédé. Rhalala oui alors. Mais du bon pédé élevé au grain non transgénique. Si la firme américaine tente de modifier son image en recentrant l’enseigne sur la jeunesse et les valeurs familiales (ah, la famille), rien n’y fait.

Les t-shirt sont toujours aussi moulants, les mannequins toujours aussi bandants, et les prix toujours aussi indécents. Mais qu’importe le flacon tant qu’on a l’ivresse. La pétasse prend vite possession de l’innocente victime se baladant au rayon homme et la carte bleue sent rapidement le cramé. Et on ne peut que rentrer dans le magasin qui affiche généralement à son entrée une gigantesque affiche d’un mec à deux doigts de la nudité. Je n’ai pas osé poser en compagnie des deux spécimens à la sortie du magasin. Fab, lunette Gucci, t-shirt blanc moulant, pantalon droit, m’a proposé d’aller boire un verre du côté de Soho.

Sans rancune aucune car devrais-je le rappeler, j’étais « Miss je-glande-au-taf-2007 » et il n’était que ma première dauphine. Je n’avais pas eu le temps de me changer. J’étais encore en costume, un peu coincé, et je marchais comme un canard car je portais ces fichues godasses qui me filent des ampoules de l’espace. J’ai appris à connaitre l’absolument fabuleux et délicieux Fabrice, assez fidèle à l’image qu’il laisse transparaitre sur son blog. J’ai surtout appris que lui aussi avait été meneuse de revue au proche orient dans les années trente et qu’il continuait à se donner en spectacle dans les bars Londoniens tous les mardis.

Et j’en ai la preuve: Lady Lloyd, c’est lui! :king_tb:

Qui dit séjour à Londres dit lecture de la presse féminine. Je commence la journée en chipant Elle, Elle cuisine, Elle décoration et Madame Figaro chez Air France. Je n’oublie pas d’acheter Voici avant d’embarquer. Décadence oblige, je me laisse toujours tenter par OK Magazine UK à l’arrivée (rien a voir avec le magazine homonyme français). Le numéro de la semaine était triple et proposait en exclusivité mondiale les photos du mariage de Tony Parker et d’ Eva Longoria. Des pages de photographies retouchées m’attendaient. Seule Bree van de Kamp n’avait pu assister aux noces. Ce n’est pas ce fauché de Snooze qui pourrait m’offrir une robe comme celle là.

Un autre de mes petits plaisirs est de faire la larve à l’hôtel et de me faire une soirée télévision en me gavant de cookies au chocolat et de Coca cola light à la cerise. Je n’ai vraiment pas été déçu car ITV présentait en exclusivité européenne « Welcome to America », la nouvelle émission de téléréalité de Victoria Beckham, émission réalisée pour se faire connaitre du public américain et censée décrire son installation à Los Angeles en compagnie de son mari, récemment recruté par le Los Angeles Galaxy.

Le programme, produit par le manager du couple Simon Fuller, était à l’origine conçu comme une mini-série en six parties. Cependant, NBC a vite réalisé que l’émission était assez pourrie et qu’il était impossible de captiver la ménagère de moins de cinquante ans avec aussi peu de matériel. Le Network a pourtant tenté de convaincre le beau David d’apparaitre plus souvent dans l’émission. En vain. Le joueur était coincé en Espagne et n’a pas pu participer ni au tournage, ni à la promotion de l’ovni télévisuel. On peut quand même baver quelques minutes sur son joli torse et sur sa magnifique plaquette de chocolat en tout début de programme. L’émission est conçue comme un portrait exclusif de l’épouse du joueur anglais baptisée pour l’occasion « icône internationale de la mode ». La chanteuse a tenté d’expliquer que le show était novateur car il était très acide et ironique, contrairement aux autres émissions de téléréalité. Pris au quinzième degré, j’ai vraiment passé un bon moment en compagnie de Posh Spice. J’ai apprécié la voir se dandiner en talons aiguille, choisir sa nouvelle chaumière à 15 millions de Dollars, découvrir ses nouveaux voisins et s’extasier en permanence devant l’ « American way of life ». L’ensemble est mille fois plus drôle et vulgaire que l’émission consacrée à notre Eve Angeli nationale sur la TNT.

Le côté vulgaire, nouveau riche et très bling bling est mis en permanence en avant. Je ne suis pas certain que ce fut le but recherché par la femme du footballeur. Certainement par le Network souhaitant pimenter la chose. Cependant, l’émission n’était pas assez trash au gout du téléspectateur lambda commençant peut-être à être blasé et surtout lassé par l’étalement de la vie privée des vedettes d’un jour. De plus, les critiques ont descendu le programme et la pétasse anorexique n’est juste passée que pour une fausse blonde méprisante, condescendante et idiote aux yeux du public américain, peut-être gavé d’héritières nunuches alcooliques et irresponsables. Si le téléspectateur recherche des riches, il y a Paris Hilton. S’il recherche un mauvais conducteur, il y a Lindsay Lohan (également prête à jouer l’alcoolique et la droguée de service). Bref, le marché de la conne riche et célèbre commence à être saturé. J’ai retrouvé sur internet un extrait ou Victoria se fait de nouvelles amies, toutes massacrées par la chirurgie esthétique.

Mention spéciale au rire de la doyenne et à la moue de truite de la maitresse de maison. :blink_tb:

Note pour Tarvalanion: comme tu peux le constater, le billet est un peu long, mais j’ai pensé à toi. J’ai mis des images et un dailyoumotiontube).

Rien à voir avec la choucroute mais je souhaitais faire écho au récent billet de Matoo et parler de l’avis de recherche placardé sur tous les murs du marais lundi dernier. Le petit Nicochoo a croisé l’homme de sa vie dimanche dernier en sortant du Starbucks de la rue des archives. En jeune homme bien élevé qu’il est, il n’a pas osé aborder son prince des collines. Nous l’avons donc aidé à coller une centaine de petites affiches. Malheureusement, un vieux pédé ronchon a commencé à arracher les avis de recherche. Snooze s’est fâché tout rouge et le papipédéraleur s’est fait un malin plaisir à enlever toute trace de notre passage. Mais c’est bien mal connaitre Nico. Des affiches de 4 mètres sur trois sont déjà prévues pour le week-end prochain.

Nico, ne t’inquiète pas. Ce n’est qu’une question d’heures. :wub_tb:

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