Le dormeur doit se réveiller

Je suis toujours passé pour un pantouflard auprès de mes amis proches. Je me suis un moment forcé à suivre mon mari jusqu’au jour ou j’ai décidé de dire non et ai assumé pleinement mon casanierisme aigu. Impossible de rivaliser avec Snooze, capable de mener une vie de patachon et de sortir quasiment tous les soirs. Je n’ai aucune résistance et j’ai besoin d’une dizaine d’heures de sommeil pour être en forme toute la journée. Car j’ai une qualité de sommeil qui laisse à désirer. Mes nuits sont pourries pour plusieurs raisons. Je me réveille toutes les heures, je suis très sensible au bruit, je suis insomniaque et je suis sujet à de sévères crises de somnambulisme. Pour résumer la situation, je commence à sommeiller juste après le dîner et me réveille en pleine forme aux alentours de six heures. Ces horaires rendent peu compatible une vie sociale en compagnie de mon mari qui se couche généralement après deux heures du matin et se réveille vers 9h00 (si bien entendu je pense à lui faire un petit bisou en quittant le domicile conjugal). Car je me transforme parfois en véritable garce. En période de tension, j’oublie systématiquement de lui faire ce fameux bisou et suis aussi silencieux qu’un serpent au réveil. Le pauvre chou ne sort pas des bras de Morphée avant midi et est obligé de poser une journée. roidetrefle, one point.

Depuis mon coup de mou du début d’année, les choses ont un peu changé. J’accompagne le plus souvent Snooze lors de ses virées nocturnes. La localisation de notre nouvel appartement permet également d’accentuer le phénomène. Le dernier week-end n’a pas dérogé à la règle.

Les hostilités ont commencé vendredi soir chez Fcrankounet d’amour qui nous avait conviés en compagnie du petit Nono à une soirée Popstar. Si Fcrank est l’homme des premières fois, il est également un hôte attentionné et un fin cordon bleu. Nous avons notamment eu le plaisir de déguster une tarte aux moules en suivant les aventures d’Ophélie Winter et Mia Fry au pays des futurs has been. Etant naturellement fatigué, j’ai manqué de savoir vivre en m’endormant comme une masse sur un coussin avant la fin du programme. Je me suis platement excusé avant de rentrer à la maison, les joyeux lurons ayant prévu un programme trop animé pour moi pour la fin de soirée.

Car je devais être en forme le lendemain matin, ayant accepté l’invitation de Nathalie et de la pétillante Chiboum de participer à un Rallye dans les rues de Paris. Rendez-vous était donné au Trocadéro par Pokanel, association humanitaire responsable de la création et du développement de projets humanitaires à Madagascar.
ZeInvisible, Tal, Raphaëlle, LaVitaNuda, Fleurbleue, Chiboum, Alix, Christine et moi formions la joyeuse équipe des Merinas. Nous devions arpenter le Marais et résoudre une trentaine d’énigmes. Ce fut l’occasion idéale de mieux connaitre ce quartier de débauche blindé de touristes à l’occasion des journées du patrimoine, mais également de croiser la neuvième Techno Parade (50.000 personnes selon la police, 500.000 selon les organisateurs) et les membres de la secte Tecktonik.

J’ai abandonné prématurément la petite bande car je devais préparer des amuse-gueules légers et digestes (beurre, huile, pesto, fromage, pas le temps de préparer un gâteau au gras) pour la pendaison de crémaillère de Harry qui avait convié une trentaine de pédés dans son nouveau chez lui. Ce fut l’occasion de croiser un président, une équipe de déménageurs, un fan de Yourcenar, des membres d’un blog collectif, Davidounet venu en compagnie de son mari, Frédéric, et de nombreux autres représentants de la communauté tous charmants. Nous nous sommes éclipsés peu après minuit car nous devions nous rendre à la Saint-Sauveur’s Pride organisée comme tous les ans par l’incroyable Fabien. Il ne restait plus qu’une vingtaine de personnes et nous avons terminé la soirée sur sa terrasse. Je n’ai pas résisté à l’envie de m’étendre dans un hamac et me suis endormi comme une masse après m’être gavé de confiseries. Nous avons quitté l’appartement de Fabien quelques heures plus tard. Je portais des escarpins très glissants et j’ai malheureusement descendu le dernier étage de l’immeuble sur les fesses et les poignets.

Je ne tiens décidément pas le Coca-Cola light. :huh_tb:

La nuit fut très courte. Je me suis réveillé très vaseux le dimanche matin. J’avais promis à Nono de le rejoindre pour courir. Nous n’avons hélas pas réussi à nous joindre et chacun est parti de son côté. Je souhaitais tester un nouveau parcours : Jacques Bonsergent, République, Bastille, coulée verte, lac de Saint-Mandé. Une heure trente-huit de course pour se transformer en zombie le reste de la journée.
Note pour moi-même : éviter de courir sur une telle distance vers midi, en plein soleil, à jeun et après une nuit de 4 heures.

C’est donc couvert de bleus et tout courbatu que je me suis envolé pour Londres le lendemain matin en compagnie de mon mari. Bonum nous envoyait comme presque tous les mois en mission. Pas le temps de faire un détour par le British Museum qui exposait depuis jeudi dernier une douzaine de figurines de l’armée d’argile de Qin Shihuang, premier empereur de Chine après trois années de négociation avec les autorités chinoises. Mais il était difficile de résister à la tentation de dîner dans un bon restaurant indien et de déjeuner hier en compagnie de l’adorable Fabrice qui en a profité pour nous monter son incroyable maison de princesse.

Fabrice, c’est un peu Diana, en mieux et sans les nichons. :king_tb:

Après avoir pris un avion bloqué sur le tarmac pendant près de deux heures et être rentré vers minuit à la maison hier soir, je suis d’une humeur de hyène au boulot. Personne n’ose rentrer dans mon bureau.

Et ils ont tous raison.

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