Drogue douce

Je ne fume pas, je ne bois pas d’alcool, je ne me drogue pas, mais qu’est-ce que je peux consommer comme litres de cette célèbre boisson américaine pétillante à base de caramel, d’acides phosphorique et citrique, d’aspartame et d’acésulfame K, d’extraits végétaux et enfin de caféine. J’ai déjà abordé le thème de ma dépendance. Force est de constater qu’il m’est impossible de me passer de ma dose quotidienne, la seule option étant de la remplacer transitoirement pas une autre boisson pétillante sans sucre dont je me lasse assez rapidement. Lors de mon récent voyage en Autriche, j’ai fait la connaissance d’un vieux médecin ne pouvant également pas se passer de Coke. Il n’avait jamais pu s’habituer à la version sans sucre car il faisait partie de ces rares individus qui étaient résistants aux divers édulcorants. Ainsi, au lieu de ressentir un gout sucré, il avait la désagréable sensation d’avaler une boisson très amère, lui interdisant toute consommation de la version allégée de son soda préféré. Un article avait même été consacré à ce sujet (d’utilité publique) dans une prestigieuse revue scientifique américaine il y a environ deux années.

Il faut dire qu’il est possible de lire tout et son contraire sur les sodas dits lights. Certains sont persuadés que l’abus d’aspartame serait responsable de l’apparition de cas de cancer du cerveau (chez le rat), de la pousse d’une troisième couille chez la truite ou de la crise de l’immobilier. Ainsi, Ginette Michu explique-t-elle sur un forum dédié à la santé qu’elle croit, en précisant ne pas être pour autant médecin, que la consommation d’aspartame peut entraîner des complications, par la suite, sur le corps humain, telles que douleurs articulaires et non-résistance aux petits froids de l’hiver. Elle ressent ces petits maux qui, parfois, nous empoisonnent l’existence. Rappelons que Madame Michu va compenser la prise accidentelle d’aspartame par un actimel quotidien, deux clopes, une visite chez son poubelopathe et par un cierge à Sainte- Thérèse des Batignolles.

Une journaliste nord-américaine explique de son côté que le profit a toujours été l’ennemi de la santé publique. De nombreux exemples sont cités en vrac, des cosmétiques responsables de cas de cancer du sein au tabac, les fours micro-ondes, le téléphone portable, le benzène, les organismes génétiquement modifiés, l’alcool ou la raréfaction des spermatozoïdes vigoureux chez l’homme. D’après elle, les problèmes liés à l’aspartame remonteraient à 1977. L’agence nationale américaine autorisant la mise sur le marché des aliments et des médicaments a commencé à se poser des questions sur ce composé chimique et a souhaité monter un groupe d’experts spécialistes en spécialité(s) afin de se pencher sur les problèmes potentiellement liés à la consommation d’édulcorant. Entre temps, Ronald Reagan est arrivé aux affaire et aurait souhaité enterrer l’affaire en prenant partie pour l’industrie chimique. Mais taaadah, une nouvelle étude italienne pourrait permettre de remettre tout en cause. Des rats auraient développé des tumeurs malignes suite à l’absorption continue de faux sucre, juste en consommant l’équivalent de deux canettes, deux yaourts et dix petits chewing-gums de rien du tout. Merde, moi qui en suis à plus de trois litres par jour, mes heures sont donc comptées.

Il faut cependant choisir entre le cancer du cul et des poignées d’amour (une canetounette de coca-cola classique contient près de 130 kCal soit presque trois pommes, cent grammes de choucroute, cent grammes de bigorneaux cuits ou encore cent grammes de bacon fumé cuit), et le cancer du cerveau. Les publicitaires sont d’une grande aide, en vantant les qualités des produits dits lights. Dans les années 80-90, le Coca Cola light devenait le meilleur ami de la femme active et de la communauté homosexuelle. Les publicités étaient légères et ciblaient exclusivement la jeune ménagère. Et là, ce fut le drame. Le jeune mâle hétérosexuel gorgé de testostérone s’est vite senti castré et exclu. Il fallait réagir. Coca-Cola a donc (re)sorti une vieille formule en proposant un nouveau light relooké (bouteille et couleur différente) destiné en priorité aux jeunes hommes âgés de 16 à 24 ans qui veulent prendre soin d’eux, se faire plaisir, sans effort et sans se priver des bonnes choses de la vie (dixit la firme). Même composition en édulcorants (388 mg par litre d’aspartame et 43 mg par litre d’acesulfame K pour le zero, 181 mg par litre d’aspartame et 156 mg par litre d’acesulfame K pour le light), même nombre de calories (quasiment inexistantes même si le zéro (3 kcal/litre) est 50 % plus calorique que le light (2kcal/litre), le Coca-Cola Zéro a l’odeur du light, le goût du light, mais n’est pas du light.

J’adore l’idée et le concept. Pigeonner le consommateur, c’est bon ça. :bye_tb:

21 commentaires sur “Drogue douce

  1. Bonsoir, je m’appelle Matoo, et je suis aussi un light-addict. Mais c’est surtout pour le Coca light Cherry que je vends père et mère. Et c’est roidetrefle qui les achète puisqu’il est mon leurdi en la matière. Huhuhu. (Tu fais une super affaire avec papa et maman !! :huh_tb: )

  2. Que du light pour moi aussi, mais j’alterne avec la volvic pamplemousse, qu’elle est très bonne, cette eau, mon Chondrounet !
    Sinon, merci encore, j’ai ri aux éclats du second paragraphe jusqu’à la fin … c’était la première fois de la journée … sois donc béni mon ami !
    Que les saintes grâces du ciel fassent couler dans ta baignoire aux canards mille litres de coca light à bonne température, dont les milliards de petites bulles … mais je m’égare … vais boire mon verre de coca vespéral, une bonne tisane et au lit !

  3. Bonjour, je m’appelle Marcel Dugomier et j’avoue aussi préférer et de loin le Koala au Pepchiit même sucré. Surtout sucré, mais je fais comme les copines… je demande un « allégé » au charmant serveur analphabète. :clap_tb:

  4. moi j’aime pas le light (je ne supporte pas le goût). J’ai aussi du mal avec le coca normal que je trouve trop sucré ((je ne bois presque jamais de boissons sucrées) alors que bizarrement, je peux me faire une boite de pepitos à l’aise blaise). Le zero passe mieux, mais là encore rarement.

  5. Depuis que le zero est sorti… j’arrive plus à boire du normal (j’ai l’impression de boire de l’eau gazeuse avec 20 morceaux de sucres dedans. Et le Light … trop le gout du light :p Bizarre !

  6. Bonjour, je m’appelle JM et je ne suis qu’un water addict ^^. On ne peut pas s’en désintoxiquer, tout le monde peut en prendre… Là je ne pense pas qu’il y ait un remède :laugh_tb:

  7. Tu bois même pas un peu de vin de temps en temps? Il me semblait pourtant. Pourtant je suis sûr que tes grands-parents auvergnats ne détestaient pas mais ils auraient détesté le coca light ou pas :jittery_tb:

  8. Je prend de tout suis pas difficile, j’arrive même à m’en passer, certes je l’accompagne avec du whisky, est-ce que l’effet est plus destructeur??? :bye_tb: et puis question poignée d’amour, c’est le drame, je fais parti d’une minorité de personne qui ne prenne pas de kilo. Ça doit faire depuis le lycée (soit environ 8 ans) que je suis bloqué à 60kg :blush_tb:. Ainsi je peux m’enfiler n’importe quoi qui ne possède pas de fromage (le drame pour un natif d’Aurillac). J’ajoute pour ne pas faire de potentiel jaloux que je nage et pédale.

    Tu as déjà fait une corrélation entre tes peurs d’être malade et l’ingurgitation du liquide cité, l’inconscient ça travaille!!! :thumbup_tb:

  9. Je rejoins un peu fabien (2 commentaires plus haut)!
    Du coca avec du sucre… et de préférence avec du whisky et des glaçons…
    Pour les poignées d’amour… avec pas mal d’années de plus que lui… je rejoins toujours Fabien! Pas de prise de poids quoique je bouffe, quoique je boive!
    A désespérer… 68 kgs pour 1m81… des fois j’aimerai bien avoir 5 ou 6 kilos de plus!

    Entre ceux qui prennent un peu de poids et ceux qui n’arrivent vraiment pas à en prendre… cela laisse songeur!

  10. J’ai vu un très bon épisode de Futurama samedi dernier, sur la boisson addictive « Slurm » et son ingrédient secret…

    Bon, ça me paraît quand même très grave cette addiction au Coca et cette incapacité à se sevrer. Pourquoi boire ça alors qu’il y a tellement d’autres boissons? Je ne juge pas, mais j’ai vraiment du mal à comprendre.

    Au fait, si vous vous documentez un peu sur l’aspartame, vous verrez qu’il s’agit d’un neurotransmetteur, càd une substance qui intervient dans le passage de l’influx nerveux de neurone à neurone. Quoi de plus naturel que de vouloir en ingérer des tonnes? :thumbdown_tb:

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