Luisa Miller, C’est un peu Heidi au pays des Teletubbies

C’est notamment en compagnie de mes copines Fauvette, Vroumette, Matouette, Kozlikette, Yvette, Akynette, Traouette, Gildette, Gamacette et mon mari (Snoozette) que j’ai assisté la semaine dernière à une représentation de Luisa Miller à L’opéra Bastille. Nous avions comme d’habitude obtenu nos places secrètes de la mort qui tue pas chères du tout après un tapin à la fraîche il y a près d’un mois. L’intrigue se déroule au Tyrol (le pays des gâteaux à la crème, du chocolat au lait, des marmottes et des vaches violettes) il y a un peu moins de deux siècles. Luisa fête son anniversaire dans les alpages en compagnie de son père et de villageois. Tout le monde est heureux. On mange du Weihnachtszelten, des Kiachln et autres Krapfen au gluten (tout plein de trucs en èn) et on boit de l’eau-de-vie de gentiane.

Luisa, c’est un peu Heidi. Elle profite de l’occasion pour annoncer à son père qu’elle la joue bisou-bisou avec le jeune et beau Carlo (dans le texte, parce que sur scène, le Carlo était franchement vieux, moche et adipeux). Mais son père tire la gueule car il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, le joyeux prétendant. L’intendant du château, l’infâââme Wurm, en profite pour demander la main de cette gourdasse de Luisa. La réponse est négative. Wurm balance alors la véritable identité de Carlito qui n’est autre que le fils du Comte Walter et se prénomme en réalité Rodolpho.

Le Comte est vite informé de la nouvelle et refuse que son fils fricote avec une pouilleuse. Il a déjà prévu de le caser avec la duchesse Federica. Cependant, Rodolpho (alias Carlo alias le moche) a les couilles d’avouer à la Duchesse que son coeur appartient à Luisa. Elle a grave les boules. Le Comte et l’intendant montent donc un plan visant à briser cet amour. Ils accusent la famille Miller d’avoir piégé Carlo pour son rang et son argent. Le père de Luisa Miller (qui ne se prénomme ni Gérard, ni Arthur, ni Wentworth) est condamné à mort pour avoir défié le Comte.

Rodolpho est un peu con et propose de zigouiller sa chérie si son père ne la relâche pas avec son père. Il menace également de faire pipi par terre et de se rouler dedans. Rien n’y fait. Le père est emprisonné. Un marché est mis entre les mains de Luisa. Elle quitte Rodlpho pour se marier avec l’intendant en échange de la libération de son Dadichou. Elle accepte la proposition mais craque au dernier moment en avouant tout à Rodolpho. Manque de bol, le couillon apprend la vérité après s’être empoisonné et surtout après avoir empoisonné Luisa. Il lui restera cependant quelques forces pour transpercer de son épée le vilain intendant. Seulement trois morts. Quand je pense à « La force du destin« .

C’est la première fois que je n’ai aucun avis sur un Opéra. Nous avons la chance d’assister parfois à de grandes réussites ou à de bonnes grosses gamelles. Ici, rien à redire. Les décors et la mise en scène étaient classiques, les interprètes chantaient correctement et l’opéra se laissait écouter. Seul bémol: Le décor colline verdoyante emprunté aux Teletubbies n’était peut être pas adapté aux voix des interprètes. Sa forme en « U » était parfois responsable d’un écho désagréable. Cependant, je me suis fait royalement chié. Je n’ai à aucun moment ressenti la moindre émotion. Peut-être à cause du livret, certainement par l’absence d’air capable de faire dresser les poils. On attend avec impatience le moment où l’interprète va cracher ses poumons, nous faire pleurer ou réaliser une véritable performance. La sentence est généralement impitoyable, rendue par des bravos sans fin ou des sifflements humiliants, tout comme dans les jeux du cirque.

Cette déception a été cependant atténuée par la présence à mes côté de François et de sa fiancé que je n’avais hélas revu depuis bien longtemps, mais également par celle de Frédéric et de ses deux bourgeoises de copines. Vroumette a profité de l’occasion pour nous faire renifler ses boules. Le lendemain, nous étions invité chez l’abbé Deguerry en compagnie de Harry pour un Truithon en règle, Truithon notamment composé de délicieux foie gras, de confiture de figue et de gâteaux à la crème. La semaine « mes-adipocytes-sont-mes-amis » s’est terminée en compagnie de Mimi Zonzon et son Nico au Blue Elephant. C’est décidé. Je me mets aux fibres, aux fruits et aux produits allégés les prochaines semaines et je reprends les séances de torture avec ma ceinture électrique magique magique. Pas envie de ressembler à un phoque sur la plage, nan.

L’hiver ne passera pas par moi.

14 commentaires sur “Luisa Miller, C’est un peu Heidi au pays des Teletubbies

  1. Tu fais bien de me parler de foie gras, ca me rappelle qu’il m’en reste un pot ou deux chez moi.

    Il faut vraiment que tu apprennes à mettre des images cliquables dans tes billets. La dernière photo de celui-ci mérite vraiment un agrandissement.

  2. @ Matoo: Je ne connaissais pas son existence avant de faire une recherche sur internet. Dans tous les cas, on y mange toujours royalement. :king_tb:

    @ Akynou: Il manquait juste le grand-père… :laugh_tb:

    @ The 6L20: Mais quand même, Verdi c’est Verdi et cela se laisse bien écouter. :wub_tb:

    @ TarValanion: Je ne sais pas mettre les images cliquables. Garf a promis de m’apprendre. Pour le foie gras, tu montes quand? :laugh_tb:

    @ Nawal: On te réserve une place pour la prochaine? Je crois que c’est le barbier de Séville… :bye_tb:

  3. Chondrounette, je ne me suis pas ennuyée, Vroumette et Duellette n’arrêtaient pas de rire et de glousser…
    Tu as raison je me demande encore pourquoi Luisa voulait mourir pour cette nouille de Carlo, pas sexy du tout.
    Sinon, en se laissant aller un peu, c’était fort agréable !
    Se tuer et puis demander pourquoi après c’est quand même un peu couillon !

  4. Non, mais franchement, en plus d’être gras, adipeux, pas sexy, le Carlo/Rodolfo (schizo, en plus !), il est un peu crétin et il croit tout ce qu’on lui dit sans vérifier (ils sont souvent un peu neuneu dans les opéras, non ?)

    PS : Moi aussi, mes adipotrucs sont en pleine forme en ce moment. Appelez-moi Truie-thonne ! :furious_tb:

  5. « Se tuer et puis demander pourquoi après c’est quand même un peu couillon ! » : je fais rien que ça depuis deux ans, et pourtant un peu comme roidetrefle je n’ai pas accroché. Pour la première partie je sais bien un peu pourquoi : ils chantent « Je te tue, tu me tues, nous nous tuerons » sur des airs yodlés, youkaïdi youkaïda le tout sur fond de boule à neige sans neige. D’ailleurs tiens je voulais en faire un billet et puis Traou et ses poêles à bois (http://www.traou.net/blog/index.php?2008/03/03/235-des-poeles-plein-la-tete-ah-bon )
    sont passés par là …

  6. roidetrefleman… merci merci pour cette soirée mémorable. Et même si l’opéra n’téait pas à la hauteur, je remercie Verdi de nous avoir réunis cette soirée :jittery_tb:… Samedi, nous avons assister à la Force du destin à Vienne, avec Zubin Mehta à la direction… magnifique, grandiose, les poils se dressaient, je te jure! Seul la mise en scène était moitié nulle (d’ailleurs sifflée) et un chanteur chantait faux (sifflé aussi)

  7. Tu t’es peut-être un peu endormi Chondrounette (ou tu t’es occupé de ton mari je sais pas) pasque Calo-Rodolpho menace de tuer sa fiancée pour le bluff, pour se résoudre à utiliser la dernière extrémitié : menacer son père de révéler son odieuse machination de comment il est devenu comte de Walter (bon vous devinez tout de suite, nous on s’est tapé un air de 3 plombes pour raconter). C’est bizarre cet opéra, ça se passe en pseudo Tyrol/Toscanne et ils ont tous des noms anglais…

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